Sortir de l’essence sans la payer plus cher: paradoxe français.
Les «gilets jaunes» sont massivement soutenus par l’opinion publique, qui, pourtant, se dit très préoccupée par le réchauffement climatique.
Comment est-ce possible?
L’erreur de Macron est de mélanger la politique de lutte contre le réchauffement climatique et la collecte de revenus.
Les «gilets jaunes» ont voulu retenir de la mesure gouvernementale ce qu’il allait leur en coûter. Cela explique que ce sont surtout des personnes de la classe moyenne qui ont besoin de leur voiture tous les jours. La ponction sur leur pouvoir d’achat est sensible et douloureuse, car leurs revenus sont modestes, ce qui masque l’aspect réduction des émissions polluantes.
Le gouvernement n’a pas su expliquer la mesure, pour une bonne raison: il comptait faire d’une pierre deux coups, ce qui n’est jamais une bonne idée. Ce n’est donc pas vraiment un défaut de pédagogie, c’est une erreur de conception. Le principe pollueur-payeur est largement admis mais, bien sûr, personne n’aime les taxes, ce qui devrait faire réfléchir.
Ce que ne semble pas avoir fait Macron.
Le plus inquiétant, c’est que Macron, qui avait fait un sans-faute, ou presque, durant sa première année riche en réformes, commette tant d’erreurs sur un sujet aussi bien connu. Est-ce la fin de son apparente magie? Est-ce l’influence de conseillers peu compétents? Est-ce déjà la fatigue du pouvoir?
PZ