La Fondation Maison du Maroc, à la Cité Internationale Universitaire de Paris et son Comité des Résidents, ont célébré le 46ème anniversaire de la Marche Verte et le 65ème anniversaire de l’indépendance à travers une série d’activités académiques, culturelles et artistiques.
A cette occasion, le siège de la Fondation a abrité, lundi, le vernissage d’une exposition de photos intitulée “Immersion dans les coulisses de la Marche verte”.
Les photographies en noir et blanc, appartenant au fond documentaire de la Fondation, retracent différents moments et péripéties de la glorieuse Marche Verte dès le discours de feu SM le Roi Hassan II annonçant le départ de cette épopée nationale inscrite en lettres d’or dans les annales de l’histoire moderne du Royaume.
Le vernissage a été suivi par la projection d’un documentaire sur l’histoire de la Marche Verte sous le titre “Le retour des branches à la racine”.
Les célébrations se sont poursuivies, mardi en soirée, par une conférence animée par Jamal Eddine El Hani, doyen de la faculté des lettres et des sciences humaines-Université Mohammed V de Rabat et Jillali El Adnani, professeur d’histoire contemporaine à la même faculté.
Sous la thématique “Des colonisations et décolonisations: Le Maroc au centre des convoitises coloniales, le cas du Sahara marocain”, M. El Hani a souligné que du fait de ses atouts stratégiques, le Maroc attisait les convoitises de différentes puissances et a fait l’objet de plusieurs colonisations qui ont été éparpillées dans l’histoire.
Il a fait savoir que la récupération du Sahara constitue d’abord une justice faite au Maroc après la spoliation de ses territoires par deux puissances coloniales et marque la perpétuation des liens historiques et géographiques du Maroc avec sa profondeur humaine, culturelle et spirituelle, avec le reste du continent africain.
L’universitaire a souligné que la marocanité des provinces sahariennes est une question “indéniable” corroborée par la reconnaissance internationale et les résolutions de l’ONU considérant la proposition d’autonomie comme étant la seule solution valable et viable.
M. El Hani a également mis en exergue le retour victorieux du Maroc au sein de l’Union africaine ainsi que la reconnaissance par les États Unis d’Amérique de la marocanité du Sahara et l’ouverture de consulats de pays amis et frères à Laâyoune et Dakhla.
L’épopée de la Marche Verte constitue un épisode glorieux de l’histoire du Maroc qui s’ajoute à son histoire ancienne et récente basée sur la diversité culturelle et son unité nationale, fondée sur l’institution de la Commanderie des Croyants et l’intégrité territoriale dont SM le Roi Mohammed VI est le garant, a souligné le doyen de la faculté des lettres et des sciences humaines.
Dans son intervention intitulée “Indépendance du Maroc et héritage colonial : Continuité et rupture”, M. El Adnani a abordé de son côté la question de l’indépendance du Maroc en relation avec son intégrité territoriale.
L’universitaire est revenu sur le processus de l’indépendance du Royaume depuis 1955 jusqu’au retour de la dernière province saharienne au sein de la mère patrie en 1979, en mettant l’accent sur les menaces qui pèsent sur le Maroc depuis que l’Algérie a récupéré le projet colonial français à travers notamment le soutien du séparatisme dans le Sahara et son obsession de s’ouvrir un passage vers l’Atlantique.
M. El Adnani a relevé par la même occasion que l’Algérie, qui a bénéficié d’un soutien marocain sans faille pour obtenir son indépendance, a par la suite usé de tous les moyens pour empêcher le Maroc de parachever son intégrité territoriale, faisant observer que la mobilisation constante du peuple marocain sous la direction du glorieux Trône alaouite a été un rempart infaillible ayant permis au Royaume de déjouer toute tentative visant à saper son unité et son intégrité territoriale.
La célébration des anniversaires de la Marche Verte et de la fête de l’indépendance constitue, selon lui, l’incarnation de l’union sacrée entre le Trône alaouite et le peuple marocain, et appelle à davantage de mobilisation pour poursuivre la marche du Maroc vers davantage de développement socio-économique et relever le défi de consolider la place du Royaume en tant que modèle de stabilité politique et de prospérité économique dans son entourage régional.
Par la suite, l’assistance a pu suivre un spectacle musical donné par les artistes Naziha Meftah et Amina Regragui.
LR/MAP