L’opérateur ferroviaire français (SNCF), qui fait face à un lourd manque à gagner en raison notamment de la crise sanitaire, va recevoir des aides de l’Etat de plusieurs milliards d’euros, a annoncé le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari.
L’Etat va aider « à hauteur de plusieurs milliards d’euros » l’entreprise ferroviaire, a affirmé le responsable gouvernemental dans un entretien, jeudi, au journal Le Figaro.
« Plusieurs options sont sur la table : la recapitalisation du groupe ou la reprise d’une part complémentaire de la dette, par exemple », a indiqué le ministre délégué qui a conditionné cette aide l’Etat au respect de plusieurs critères.
« Si l’État investit des sommes considérables, il attend en retour que la SNCF ait une performance économique, environnementale et sociale de haut niveau », a-t-il affirmé.
« Nous souhaitons, que d’ici dix ans, le réseau ferroviaire soit modernisé. (…) Pour cela, il faut maintenir le cap de la réforme de 2018 ; c’est-à-dire un investissement de plusieurs milliards d’euros par an jusqu’en 2022 pour régénérer le réseau ferré », a encore dit le ministre délégué français.
« Une aide suffisamment forte pourrait permettre à la SNCF de revenir à l’équilibre dans les meilleurs délais. En clair, il s’agit de ne pas se remettre à fabriquer de la dette », a-t-il tenu à souligner.
Mi-juin, le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou avait estimé que les pertes subies par l’entreprise ferroviaire depuis décembre dernier s’élevaient à 5 milliards d’euros, dont 4 milliards liés au coronavirus.
Pendant la période du confinement, « seulement 7% des TGV ont roulé et ils n’ont transporté que 1% de la clientèle habituelle. La SNCF avait également enregistré des manques à gagner importants sur les trains de la vie quotidienne. Et seul le fret avait plutôt bien résisté, avec un taux d’activité supérieur à 60% », selon le PDG.
LR