Frontières fermées, réservations annulées… | La saison touristique est-elle définitivement compromise ?

C’est une véritable douche froide à laquelle ont eu droit les professionnels du tourisme au Maroc, suite à la prorogation de la fermeture des frontières nationales jusqu’au moins le 31 décembre 2021.

Pour empêcher l’entrée sur le territoire national, de la nouvelle souche de Covid-19, appelée Omicron, le Royaume joue la carte de la prévention. L’objectif est double. Il s’agit à la fois de protéger la santé des citoyens, tout en préservant les acquis réalisés par le Maroc dans sa lutte contre la pandémie.  

Le tourisme interne à la rescousse

Chaque guerre génère des victimes collatérales. En décidant de maintenir les frontières fermées, les pouvoirs publics ont pris une mesure raisonnable de santé publique. Toutefois, le tourisme s’en trouve une nouvelle fois, gravement impacté. Au moment où les professionnels du secteur s’attendaient à une reprise de leur activité après deux années d’arrêt, voilà qu’ils voient leurs espoirs anéantis. Afin de sortir de ce marasme, les opérateurs touristiques atterrés, misent sur le tourisme interne pour sauver ce qui peut encore l’être. Il est aujourd’hui reconnu que l’offre touristique marocaine ne répond pas à la demande de la clientèle nationale en termes de qualité-prix. La preuve en est que la plupart des Marocains préfèrent se diriger vers des structures dites alternatives, comme les appartements et studios meublées, plutôt que de séjourner dans un établissement hôtelier.

La décision de l’Espagne sur le Sahara “répare une injustice”

Dans une déclaration au Reporter, Hassan Boutayeb, expert en tourisme et développement durable, estime que le tourisme interne peut compenser la perte de touristes étrangers si les hôteliers parviennent à  satisfaire les attentes de la clientèle marocaine. «Je pense surtout aux Marocains qui voyagent chaque année à l’étranger pour y passer les fêtes de fin d’année. Ceux-là possèdent un pouvoir d’achat conséquent. Il serait donc intéressant de les inciter à voyager à l’intérieur du Royaume. Pour y parvenir, Boutayeb appelle les hôteliers  à multiplier les offres promotionnelles, dans le cadre d’une nouvelle stratégie à court et moyen termes.

Avant la pandémie, le tourisme marocain avait le vent en poupe. En 2019, le nombre d’entrées sur le territoire national avait crû de 5,2 %, mais la crise due au nouveau Coronavirus (Covid-19) est venue bousculer un secteur en pleine expansion. Dans une lettre datée du 29 novembre 2021, adressée au Chef du gouvernement Aziz Akhannouch, le président de la Fédération Nationale de l’Industrie Hôtelière (FNIH), Lahcen Zelmat, avait tiré la sonnette d’alarme, expliquant qu’en l’absence de mesures d’accompagnement urgentes, le secteur du tourisme au Maroc, risque l’implosion.  

Conflit au PO | Le Maroc condamne et rejette constamment tout comportement irresponsable qui pourrait être incendiaire ou avoir un impact négatif (Bourita)

HZ

,
,

Voir aussi

La synergie entre les INDH, une nécessité pour la promotion des droits de l’Homme (Mme Bouayach)

La synergie entre les INDH, une nécessité pour la promotion des droits de l’Homme (Bouayach)

La synergie entre les Institutions nationales des droits de l’Homme (INDH) constitue un pilier essentiel …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Captcha Plus loading...