Gaza-Israël | Le génocide qui change la donne

En Israël, les membres du «Cabinet de guerre»constitué le 11 octobre dernier pour coordonner la riposte contre l’attaque du Hamas –et où se retrouvent, aux côtés du Chef du Gouvernement Benyamin Netanyahu et de son ministre de la Défense Yoav Gallant, le principal leader de l’opposition Benny Gantz et quelques membres de son parti- ne voudront pas l’admettre, ni même l’entendre. Mais de nombreuses voix –y compris israéliennes, américaines, ou européennes- s’élèvent désormais pour dire cette vérité: Un Génocide !

Ce que subit la population civile palestinienne à Gaza est un génocide.

Il n’y a pas d’autre mot que l’on puisse objectivement mettre sur cette folie meurtrière qui s’abat sur cette population, toutes composantes confondues: nourrissons, vieillards, femmes, patients hospitalisés, médecins, etc.

Des bombardements ininterrompus, de jour comme de nuit, qui visent également des écoles et des hôpitaux, au motif que les membres du Hamas s’y cachent…

Et cela, depuis 14 jours et 14 nuits (au moment où ces lignes sont écrites), sans que l’on sache encore jusqu’où ira ce massacre… Puisqu’il n’y a personne pour arrêter Israël. Personne pour dire juste une chose aux membres du «Cabinet de guerre» israélien: ce que vous faites subir à Gaza aujourd’hui, exprime peut-être votre immense soif de vengeance,suite à l’attaque du Hamas du 7 octobre et à tout ce qu’elle a pu engendrer en termes de pertes de vies humaines, d’humiliation, de désordres politique et social, etc.

Cela exprime aussi –peut-être, mais il faut espérer que non- une tentation de saisir l’occasion de cette attaque du Hamas pour réaliser un certain rêve de «solution finale» appliquée aux Palestiniens (on a entendu quelques voix de chez vous réclamer la récupération de Gaza et l’expulsion de ce qu’il restera des Palestiniens vers l’Égypte et la Jordanie)…

Rabat | Accord-cadre de coopération entre la FRMVB et l’IVA

Mais, quels que soient les causes et motivations de ce que vous faites, rendez-vous compte que depuis vos bombardements aveugles de la population civile de Gaza, la donne a changé.  

Rendez-vous compte que, contrairement à ce que vous croyez, vous ne servez pas vos intérêts en infligeant ce que vous infligez à Gaza.

Quel que soit le capital d’empathie que le monde pouvait avoir pour vous après l’attaque du Hamas, aujourd’hui, il est sérieusement mis à mal par la révolte qu’inspirent les souffrances du Peuple de Gaza.

La donne a changé, parce que vous n’apparaissez plus comme des victimes, mais comme des bourreaux.

Elle a changé à tous les niveaux.

Au niveau de l’opinion publique internationale, d’abord. Il n’est que de voir le nombre de manifestations de soutien à Gaza dans les rues des principales capitales du monde (hors les capitales arabes).

Au niveau politique. A l’intérieur même d’Israël, le paysage politique n’en sortira pas indemne, le Peuple israélien réalise que cette fuite en avant de son gouvernement suprémaciste ne lui garantit pas la sécurité. Les derniers sondages donnent d’ores et déjà un Benyamin Netanyahu en chute libre face à un Benny Gantz en pleine ascension. 

Et en ce qui concerne les relations internationales d’Israël, non seulement les Accords d’Abraham sont mis à mal, mais l’éventualité de nouvelles alliances est renvoyée aux calendes grecques.

Palestine: la France vers une reconnaissance ambiguë

La donne change également pour la question palestinienne qui sort des tiroirs, notamment en ce qui concerne la population de Gaza.

Et si les responsables israéliens pensent qu’ils peuvent bombarder cette bande du territoire jusqu’à la raser, en chasser les habitants et la récupérer, leurs calculs sont un véritable danger pour Israël et pour la région.

On voit déjà le Hezbollah s’impliquer dans la guerre actuelle à partir des frontières libanaises. Le croissant chiite ne s’arrête pas au Hezbollah.

Le Représentant de l’Iran à l’ONU a dit que si les intérêts de son pays ne sont pas touchés, Téhéran n’interviendra pas dans la guerre de Gaza, mais il n’a pas dit quels sont ces intérêts qui, touchés, le pousseraient à intervenir. Occuper Gaza en fait-il partie ?

Le risque d’embrasement général est bel est bien présent.

Et les grandes Puissances ne semblent pas voir que leur alignement inconditionnel sur les positions d’Israël, ne protège plus l’État hébreu mais le mettent en danger.

KB

Arrêt sur images

A l’international aussi, la rue soutient la Palestine

Des manifestations massives ont eu lieu dans plusieurs capitales internationales en soutien au peuple palestinien et aux habitants de Gaza qui, depuis le 7 octobre 2023, sont la cible de bombardements intensifs de la part de l’armée israélienne.

Voici les principaux pays où les manifestants sont descendus dans les rues pour dire stop au massacre.

France

Espagne

Italie

Royaume-Uni

Etats-Unis (siège du Capitole)

Irlande

Australie Hollande

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