Les députés britanniques ont autorisé le Premier ministre David Cameron à engager les forces britanniques dans une participation aux raids en Irak contre l’organisation djihadiste, l’Etat islamique (EI). En convoquant les députés en session extraordinaire pour voter sur une participation aux raids en Irak, M. Cameron les a appelés à ne pas être «pétrifiés de peur» à l’idée de commettre la même erreur qu’en 2003 lorsqu’ils avaient approuvé l’engagement britannique dans la guerre en Irak, toujours très controversé 11 ans plus tard. Le Premier ministre s’est gardé de la moindre référence aux frappes par ailleurs réalisées en Syrie voisine par les Etats-Unis et plusieurs pays arabes alliés.
«Il existe une menace directe contre la Grande-Bretagne (…). Il y a maintenant en place une stratégie cohérente pour les battre», a-t-il ajouté à propos des djihadistes.
«Ce que nous faisons est légal, c’est approprié et cela n’implique pas le déploiement de troupes combattantes au sol. Comme à l’accoutumée, quand notre pays est menacé de cette manière, nous ne pouvons pas nous soustraire à nos obligations», a-t-il encore dit.
L’année dernière, les travaillistes s’étaient opposés à un projet gouvernemental d’intervention aérienne contre le régime du président syrien, Bachar Al-Assad, accusé d’avoir eu recours à des armes chimiques. Peu après le vote de défiance, le président Barack Obama avait renoncé à opérer des bombardements, obligeant la France à s’abstenir également de tout engagement.
Patrice Zehr