Genesis : Le monde onirique de Ghizlane Sahli

Genesis : Le monde onirique de Ghizlane Sahli

Jusqu’au 25 février 2017, Ghizlane Sahli invite à explorer son monde onirique et poétique, à travers un prisme qui décompose son œuvre de la particule la plus élémentaire: l’Alvéole, jusqu’au Tout, le Cube.

L’artiste explore la transformation de la matière. Elle ramasse et collecte des déchets qu’elle métamorphose en les brodant avec de la soie. Avec l’aide de femmes artisans, elle a conçu l’Alvéole, une broderie tridimensionnelle faite à partir de fonds de bouteilles de plastique et de fil de soie. Elle aime ainsi exulter la matière et lui donner du sens.

Genesis développe l’Alvéole, tel un atome dont l’accumulation compose la substance. La série dévoile, à travers un zoom, le processus d’incubation qui génère l’œuvre.

L’Alvéole, déchet de plastique, étouffée par la soie, respire dans son nouvel état.

Elle s’accroche sur le grillage métallique qui forme la matrice de l’œuvre. Les alvéoles s’accumulent et se déploient de manière organique et parfaitement aléatoire. Elles forment ainsi des pans de vie, qui vibrent au rythme de l’énergie dégagée par les déchets détournés et régénérés, et constituent une nouvelle forme unique.

Le Cube, forme le Tout. Il y a changement d’échelle. On passe du microcosme de l’Alvéole (particule), au macrocosme du Cube (univers). Au noir et blanc originel, vient s’ajouter le rouge. La Lettre, la Terre, la Lumière apporte leur part de connaissance, de mémoire et de connexion du tout. La forme primitive organique pure a désormais une identité.

Avec Genesis Ghizlane Sahli propose un travail organique et évolutif, à partir de la particule la plus élémentaire qui compose son univers, elle va nous dévoiler comme à travers un microscope, le processus d’incubation qui va générer ses œuvres. Le travail commence par une alvéole, un déchet récupéré qui va se régénérer, se transformer, évoluer, proliférer par accumulation, pour composer des tableaux organiques vivants.  

Ces alvéoles formées de bouteilles de plastiques issues de déchets composés d’une matière industrielle, sont étouffés par le fil de soie, matière végétale naturelle et prennent ainsi une autre destinée. Cette transformation de la matière est une métaphore de la vie. Elles viennent ensuite s’accrocher au grillage, squelette de l’œuvre. Ce squelette se pose, dans un premier temps sur une matrice formée de fils multidirectionnels qui donne naissance aux alvéoles. Puis l’œuvre s’affranchit de la matrice et se régénère librement. Chacune des bouteilles, en fonction de l’état où se trouvait la personne qui a bu dedans, apportent une énergie différente. Toutes ces énergies accumulées participent à la singularité de l’œuvre et de son histoire. Elles lui confèrent ainsi sa forme organique unique.

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