Genève | Appel à lever le voile sur les cas de disparition forcée dans les camps de Tindouf

Des organisations de la société civile ont appelé, vendredi à Genève, à lever l’état d’urgence dans les camps de Tindouf, à accorder aux populations séquestrées le droit de manifester pacifiquement et à faire la lumière sur les cas de disparition forcée.

La Déclaration de Genève, qui a sanctionné les travaux d’un panel organisé par l’Observatoire International pour la Paix et les Droits de l’Homme (IOPDHR) sur la situation des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf, a appelé à mettre un terme à toutes les formes de répression ciblant les militants qui ne partagent pas les thèses du “polisario”, tout en faisant part de sa vive inquiétude quant aux violations croissantes à l’égard les populations des camps, de la part du “polisario” et des forces de l’ordre algériennes.

Les participants à cette conférence, tenue en marge des travaux de la 52ème session du Conseil des droits de l’homme (CDH), ont condamné la ‘’position négative du pays hôte, l’Algérie, face aux violations graves qui touchent les populations’’, appelant la communauté internationale à veiller à ce qu’elle puissent jouir de la protection nécessaire, en s’assurant que les camps sont gérés conformément aux normes internationales, et en mettant en place un cadre juridique qui garantit la mise en œuvre de la convention internationale relative au statut des réfugiés.

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Le document a exhorté l’Algérie à permettre aux organisations et associations des droits de l’Homme à accéder aux camps, afin d’interagir avec les populations et les recenser dans le but de leur apporter l’aide nécessaire.

La loi doit prévaloir dans toutes les régions du pays hôte, y compris dans les camps de Tindouf dans le sud-ouest, en vue d’accorder aux populations la protection qui découle des règles de droit et des obligations internationales d’Alger, ont souligné les militants.

La conférence a également recommandé d’ouvrir des enquêtes sur l’ensemble des cas de disparition forcée et de torture, qui se sont produits tout au long des cinq dernières décennies, tout en traduisant devant la justice les responsables, en application du droit international des droits de l’Homme.

De plus, la Déclaration a appelé à améliorer les services de base et à inclure les camps dans les programmes de développement du pays hôte, ainsi qu’à redoubler d’efforts en vue de mettre un terme à l’enrôlement des enfants dans les camps et aux violences à l’égard des femmes.

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La conférence dédiée à la présentation d’un rapport sur la situation des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf au cours des trois années qui ont suivi la pandémie a connu la participation de la présidente de l’IOPDHR, Aicha Douihi, de la présidente du Centre international de la diplomatie, Karima Ghanem et du président de l’association Convergence pour le Dialogue des Cultures, Zouhair El Youbi.

LR/MAP

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