Un sommet de haut niveau sur le monde du travail s’est ouvert jeudi, dans le cadre de la 109ème session de la Conférence Internationale du Travail, sous la présidence du Maroc.
S’étalant sur deux jours, le segment de haut niveau tenu en visioconférence depuis Genève, et présidé par l’ambassadeur représentant permanent du Royaume auprès des Nations Unies Omar Zniber, a débuté par des discours liminaires spéciaux au cours desquels des chefs d’État et de gouvernements ont exprimé leur point de vue sur les principaux problèmes auxquels le monde du travail est confronté.
Plusieurs hauts dignitaires se sont exprimés à cette occasion, notamment le Pape François, le président de la république de Corée, Moon Jae-in, le Premier ministre de la république portugaise, António Costa, et le président des États-Unis d’Amérique, Joe Biden, qui ont été unanimes à souligner l’importance d’une réponse collective et concertée à apporter aux effets dévastateurs de la pandémie du Covid-19 sur le plan humain, ainsi que sur l’action requise pour construire un meilleur avenir du travail.
Les hauts dirigeants se sont focalisés durant cette séance sur la crise de Covid-19 et les bouleversements qu’elle a engendrés ainsi que les voies à suivre pour la surmonter, considérant que le travail demeure humain par essence, et un cadre privilégié de dialogue constructif.
Ils ont également insisté sur la nécessaire reprise post Covid-19 qui doit être fondée sur des conditions décentes et le soutien du bien commun, et garantir et consolider la paix et la confiance, pour ne laisser personne livré à lui-même.
Un accent a été mis, dans ce sillage, sur le besoin de surmonter rapidement la crise et les difficultés économiques y afférentes en assurant une reprise inclusive, résiliente et durable tel que préconisé par le BIT, et dont la coopération et la solidarité internationale demeurent des leviers importants, puisque cette pandémie, qui a mis à rude épreuve l’économie mondiale, peut constituer une opportunité de modeler l’action future pour l’après-Covid, dans laquelle les nouvelles technologies auront une place de choix.
Le président de la Conférence, Omar Zniber a remercié à cette occasion les hauts dignitaires pour leur participation à ce sommet, pour leurs propositions et leurs initiatives visant à renforcer le rôle de l’Organisation internationale du Travail (OIT) dans la gestion de la sortie de crise en ciblant en particulier les problématiques sociales qui ont impacté le monde entier et en particulier les pays en développement.
A l’issue de ce débat de haut niveau, les États membres ont examiné le rapport de la Commission chargée de la réponse au Covid-19, qui a donné lieu à l’adoption d’une résolution concernant un appel mondial à l’action en vue d’une reprise centrée sur l’humain qui soit inclusive, durable et résiliente pour sortir de la crise du Covid-19.
La résolution adoptée à l’unanimité rappelle le mandat unique de l’Organisation Internationale du Travail en tant que chef de file du monde du travail. Elle souligne également le rôle positif de la déclaration du centenaire adoptée en 2019 et dénote la volonté commune des trois mandants tripartites de travailler ensemble pour surmonter les effets de la crise sanitaire sur le monde du travail.
Le sommet se poursuivra vendredi dans le cadre d’une séance plénière, au cours de laquelle des décisions de la Conférence seront également adoptées, ainsi que lors de la séance prévue samedi prochain.
LR/MAP