En accueillant Brahim Ghali sur son territoire, l’Espagne s’est mise dans de sales draps. Ce qui est sûr c’est que le Maroc ne compte pas en rester là.
Rabat et Madrid ont toujours eu des relations en dents de scie. L’accueil par l’Espagne du chef des milices séparatistes du Polisario est la goutte qui a fait déborder le vase dans les relations maroco-espagnoles.
En recevant sur son territoire, sous une fausse identité, un criminel de guerre doublé d’un violeur en série, l’Espagne s’est mise dans une situation pour le moins ridicule.
C’était censé rester secret
Le scandale Brahim Ghali remonte au 21 avril 2021. Ce jour-là, un homme de nationalité algérienne appelé Mohamed Ben Battouche, est admis dans un hôpital de Logroño. Sauf qu’il ne s’agissait pas d’un patient comme les autres. Progressivement, Mohamed Ben Battouche devient Brahim Ghali, chef du mouvement séparatiste du Polisario. Le scandale s’ébruite rapidement. Le Maroc exprime aussitôt son incompréhension et sa profonde déception, à l’égard de cet acte contraire à l’esprit de partenariat et de bon voisinage. La déception du Royaume est d’autant plus forte qu’il s’agit là d’une question fondamentale pour le peuple marocain. Le choix de Logroño, située au nord de l’Espagne entre Bilbao et Saragosse, a été bien réfléchi. Des informations concordantes font état d’un plan élaboré à l’avance avec le concours des services de renseignement militaires algériens. Ce plan prévoyait que Brahim Ghali soit transporté à bord d’un avion médicalisé algérien, en présence d’un médecin algérien, dans l’une des villes espagnoles les moins connues d’Espagne. L’Espagne craignait d’éveiller les soupçons, d’autant plus que l’accueil en catimini du dénommé Brahim Ghali, constitue une violation grave du droit international.
La vérité finit toujours par éclater
Au grand damne de Madrid, de l’Algérie et du Polisario, l’affaire ou plutôt le scandale Brahim Ghali s’ébruite très rapidement. Déception et incompréhension, tels sont les sentiments exprimés par la diplomatie marocaine, à l’égard de cet acte contraire à l’esprit de partenariat et de bon voisinage. La déception de Rabat est d’autant plus grande qu’il s’agit là d’une affaire qui touche à une question fondamentale pour le peuple marocain, à savoir, le dossier du Sahara. Face à l’attitude hautaine de l’Espagne qui n’a même pas jugé nécessaire de s’exprimer au sujet de l’accueil sur son territoire du chef des milices séparatistes du Polisario sans en aviser le Maroc, Rabat passe à la vitesse supérieure pour exprimer son refus de la posture arrogante de Madrid, digne de l’époque coloniale.
Attitude décevante aux multiples conséquences
C’est ainsi que le 25 avril 2021, l’ambassadeur d’Espagne au Maroc est convoqué au siège du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger. Le même jour, la diplomatie marocaine émet un communiqué de presse. Dans ce communiqué, à travers lequel le Maroc a dit ses quatre vérités à l’Espagne, la diplomatie marocaine a posé une série de questions à la partie espagnole. Pourquoi le dénommé Brahim Ghali a-t-il été admis en Espagne en catimini et avec un faux passeport? Pourquoi l’Espagne a-t-elle jugé utile de ne pas en aviser le Maroc? Pourquoi a-t-elle a opté pour son admission sous une fausse identité? Pourquoi la justice espagnole n’a-t-elle pas encore réagi aux nombreuses plaintes déposées par les victimes? A l’heure où ces lignes sont écrites, le Maroc attend toujours une réponse satisfaisante et convaincante de la part du gouvernement espagnol, loin des explications données par la ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha González Laya, pas du tout convaincantes.
Dans un entretien accordé à l’Agence de presse espagnole (EFE), publié le 1er mai 2021, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a une nouvelle fois condamné la décision prise par l’Espagne d’accueillir Brahim Ghali, sur son territoire. Dans cette interview, le Chef de la diplomatie marocaine a souligné ne pas avoir reçu de réponses aux questions que le Maroc a adressé au gouvernement espagnol, à ce sujet. Nasser Bourita s’est, en outre, demandé si l’Espagne souhaite sacrifier sa relation bilatérale avec le Maroc pour faire plaisir au Polisario, déplorant le fait que Madrid n’ait même pas pris la peine de consulter le Maroc avant d’accueillir le chef des séparatistes du Polisario sur son territoire. Au lieu de cela, les autorités espagnoles ont préféré coordonner leurs actions avec les adversaires du Maroc.
Bon nombre d’observateurs estiment que la crise entre Rabat et Madrid, est un test qui permettra de mesurer la solidité des relations entre les deux pays, sachant que le Maroc a toujours soutenu l’Espagne face aux désirs indépendantistes en Catalogne. En effet, lorsque l’Espagne a dû faire face au séparatisme, le Maroc a été très clair au plus haut niveau, en rejetant tout contact ou interaction avec les représentants de cette mouvance séparatiste.
Les récents développements de l’affaire Ghali et notamment sa convocation par la justice Espagnole, pour comparaitre devant le tribunal le 1er juin 2021, outre les déclarations de la ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya selon lesquelles elle aurait fourni des explications opportunes au Maroc, sur les motivations de l’accueil de Brahim Ghali en Espagne, n’ont pas suffi à calmer l’ire des autorités marocaines. En témoignent le ton et la formulation du communiqué publié samedi 8 mai 2021 par le ministère marocain des affaires étrangères. «Depuis que l’Espagne a reçu sur son territoire le chef des milices du Polisario, accusé de crimes de guerre et de violations flagrantes des droits de l’homme, les responsables espagnols ont multiplié les déclarations tentant de justifier cet acte grave et contraire à l’esprit de partenariat et de bon voisinage», a stipulé ledit communiqué. Et d’ajouter que «l’application de la loi et la préservation des droits des victimes ne sauraient se faire aux deux poids deux mesures, ni souffrir d’aucun double standard». La décision des autorités espagnoles de ne pas aviser le Maroc de la venue du chef des séparatistes sur son territoire n’est pas une simple omission. Il s’agit d’un acte prémédité, d’un choix volontaire et d’une décision souveraine de l’Espagne, dont le Maroc prend pleinement acte. Il en tirera toutes les conséquences», estime encore la diplomatie marocaine.
Raisonnement fallacieux
Concernant les considérations humanitaires invoquées par l’exécutif espagnol pour justifier l’accueil de Brahim Ghali, celles-ci «ne justifient pas les manœuvres ourdies derrière le dos d’un partenaire et d’un voisin», considère le communiqué du MAE qui précise que «Les considérations humanitaires ne sauraient être une panacée que l’on accorde sélectivement au chef des milices du Polisario, au moment où des milliers de personnes vivent dans des conditions inhumaines dans les camps de Tindouf. Les considérations humanitaires ne sauraient, non plus, expliquer l’inaction de la justice espagnole, alors qu’elle est dument saisie de plaintes documentées. Les considérations humanitaires n’expliquent pas, par ailleurs, que l’on soit complice d’une usurpation d’identité et falsification de passeport, destinées à contourner volontairement la loi», assène le communiqué qui conclut, concernant l’alibi espagnol des considérations humaines que celles-ci ne sauraient annuler les revendications légitimes des victimes de viol, de torture et des violations massives des droits de l’homme commises par Brahim Ghali.
Il est clair que l’affaire Ghali aura des conséquences certaines sur les relations bilatérales entre le Maroc et l’Espagne. Comme indiqué par le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger dans le communiqué daté du 8 mai 2021, l’attitude de certains responsables gouvernementaux, préjugeant de la réaction marocaine et minimisant l’impact pourtant grave sur la relation, ne saurait occulter cette situation déplorable. La préservation du partenariat bilatéral est une responsabilité partagée, qui se nourrit d’un engagement permanent pour sauvegarder la confiance mutuelle, maintenir la coopération fructueuse et sauvegarder les intérêts stratégiques de deux pays.
L’Espagne va-t-elle enfin admettre son erreur? La logique et les traditions diplomatiques veulent que Madrid entreprenne toutes les mesures adéquates pour corriger cette situation. Malheureusement, la ministre espagnole des Affaires étrangères, refuse de voir la réalité en face. Pas plus tard que le samedi 8 mai 2021, Arancha González Laya, a déclaré depuis le Paraguay, que «l’Espagne n’a rien à ajouter à ce qu’elle a dit jusqu’à présent».
Eh bien qu’il en soit ainsi !
Affaire à suivre….
Mohcine Lourhzal
Elections régionales à Madrid Un échec cuisant pour le parti de Pablo Iglesias Le leader du parti de gauche radicale Podemos, a annoncé qu’il quittait la vie politique. Pablo Iglesias a en effet tout tenté pour sauver son parti de la déroute aux élections régionales, allant même jusqu’à démissionner de son poste de deuxième vice-président du gouvernement Sanchez en mars pour se lancer dans la course aux élections à Madrid. Mais c’est le Parti populaire (PP) qui a largement remporté la mise dans la capitale, mardi 4 mai 2021. Cette décision intervient alors que les résultats des élections régionales constituent un revers important pour la gauche espagnole et le gouvernement de Pedro Sanchez. Arrivés en tête en 2019 dans la région, les socialistes (24 sièges) perdent 13 députés régionaux, tandis que la gauche dans son ensemble n’obtient que 58 sièges.
l’espagne tient à sa dignité et à son honneur,elle ne veut pas nous faire des excuses publiques,qu’il en soit ainsi,que l’espagne soit libre et souveraine d’accueillir qui bon lui semble(dixit les racistes du podimos)notre pays LE MAROC qui est tout aussi libre et souverain lui aussi tient à la dignité et à l’honneur du fier peuple MAROCAIN dont l’espagne n’a tenu aucune considération avec son accueil du polizabalien sur son territoire,coupons la poire en deux,que la justice espagnole présumée libre,fasse son travail judiciaire et rien que son travail judiciaire sans aucune entrave de la part du gouvernement espagnol et sans aucune autre considération,pour traduire en justice le criminel polizabalien qui a torturé et assassiné des citoyen(ne)s tant MAROCAINES qu’espagnoles et que le polizabalien reçoive les sanctions sévères qu’il mérite pour tout ce qu’il a commis