Un navire iranien soupçonné de livrer du pétrole à la Syrie, en violation des sanctions contre Damas, a été arraisonné au large du territoire britannique de Gibraltar. Une «excellente nouvelle», selon Washington.
L’Iran a réagi en demandant à Londres la «libération immédiate» du pétrolier. Selon le ministre espagnol des Affaires étrangères, Josep Borrell, l’opération aurait eu lieu suite à une «demande adressée par les Etats-Unis au Royaume-Uni».
L’opération intervient quelques jours après l’annonce du dépassement par Téhéran de la limite imposée à ses réserves d’uranium faiblement enrichi, sur fond de tensions exacerbées avec Washington qui font craindre un embrasement dans la région du Golfe.
En réaction à l’interception de ce navire baptisé Grace 1 et battant pavillon panaméen, Téhéran a convoqué l’ambassadeur du Royaume-Uni en Iran pour dénoncer «l’interception illégale d’un pétrolier iranien», selon un porte-parole des Affaires étrangères iraniennes. Gibraltar n’a pas précisé l’origine du pétrole mais, selon la publication spécialisée dans le transport maritime, Lloyd’s List, ce pétrolier aurait chargé en Iran, au courant du mois d’avril, avant de faire le tour de l’Afrique et de rentrer en Méditerranée où il a été intercepté, jeudi 4 juillet, alors qu’il faisait route vers la Syrie, selon Gibraltar.
L’opération a eu lieu, alors que le pétrolier ralentissait dans une zone utilisée par les navires, pour se faire ravitailler notamment en nourriture et considérée par Gibraltar comme faisant partie des eaux territoriales britanniques. Ce qui est contesté par l’Espagne qui revendique la souveraineté sur ce territoire.
P. Zehr