L’instauration de l’heure d’été de façon permanente au Maroc, continue d’être contestée par une large frange de la société. Les opposants au maintien du GMT+1 estiment que cette mesure présente plus d’inconvénients que d’avantages.
Dans ce cadre, l’opposition est à nouveau montée au créneau pour dénoncer l’instauration de l’heure d’été toute l’année au Maroc. Trois partis ont saisi le gouvernement afin qu’il abandonne ce dispositif qualifié de préjudiciable à plusieurs égards. C’est ainsi que le PPS, le MP et l’USFP, ont interpellé le ministre de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports (Chakib Benmoussa) et sa collègue, la ministre déléguée en charge de la Transition énergétique et de la Réforme de l’Administration, Ghita Mezzour.
Les trois formations politiques se sont focalisées sur les effets néfastes du GMT+1, aussi bien économiques que sociales. Augmentation des cas d’agressions sur la voie publique, troubles du sommeil, hausse de la consommation d’énergie électrique et d’hydrocarbures, multiplication des accidents de la route… Les arguments en défaveur du changement de l’heure légale au Maroc ne manquent pas. Les détracteurs de l’application du GMT+1 tout au long de l’année sur l’ensemble du territoire national, relèvent également un boom de la consommation énergétique aussi bien le matin que le soir, dans la mesure où l’heure d’été provoque un décalage de 60 minutes avec l’heure solaire. Les troubles du sommeil, les difficultés de concentration et l’irritabilité excessive, surtout chez les plus jeunes, sont également présentés comme contre-argument, pour démontrer que le maintien du GMT+1 n’était pas la bonne décision à prendre au Maroc.
L’heure GMT permet d’avoir du soleil plus tôt dans la journée. Ce qui n’est pas négligeable. Or, depuis 2018, le ciel marocain ne commence à s’éclairer qu’à partir de 8 heures du matin, surtout au cours des saisons automnales et hivernales. Cela impacte fortement la vie et le rendement d’un grand nombre de travailleurs, surtout dans le domaine de la construction et de l’agriculture, où la plupart des métiers commencent à l’aube. Sans parler du moral des Marocains qui, depuis l’instauration de l’heure d’été toute l’année dans le Royaume, sont de plus en plus nombreux à se lever du mauvais pied.
Les appels des citoyens et de l’opposition en faveur de l’annulation de l’heure d’été trouveront-ils bon écho à la primature? Beaucoup espèrent que le gouvernement Akhannouch prendra la bonne décision pour corriger une situation devenue invivable pour la plupart des Marocains.
Mohcine Lourhzal