Situé entre le Liban, la Syrie, la Jordanie et Israël, le Golan est un territoire stratégique pour la région. Sa richesse en eau et sa valeur symbolique (particulièrement pour la Syrie et Israël) en font une des principales préoccupations territoriales et diplomatiques depuis la guerre des six jours en 1967. L’armée israélienne a annoncé qu’au moins deux roquettes tirées depuis le Golan syrien se sont abattues dans la partie du plateau occupée par Israël qui a aussitôt riposté avec son artillerie, dans un climat de tensions accrues sur la ligne de démarcation. La partie du Golan occupée par Israël est régulièrement frappée par des projectiles, alors que les combats entre l’armée syrienne, d’une part et les rebelles -ainsi que des jihadistes-, d’autre part, font rage en Syrie. Mais ces nouveaux échanges interviennent alors que l’armée israélienne a considérablement renforcé sa présence dans le nord, dans l’hypothèse de représailles, après un raid meurtrier en Syrie contre le Hezbollah chiite libanais attribué à Israël.
Le puissant mouvement chiite libanais du Hezbollah a revendiqué une attaque visant un convoi militaire israélien. «Plusieurs véhicules ont été détruits et il y a des victimes dans les rangs de l’ennemi», précise un communiqué de ce mouvement chiite.
Le 18 mars, six combattants du Hezbollah et un général des Gardiens de la révolution iraniens avaient été tués lors d’un raid israélien sur la partie syrienne du plateau du Golan. Lors des funérailles, les militants du mouvement chiite armé avaient appelé à la vengeance.
Patrice Zehr