Nouveau. Le chef de gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, a enfourché son cheval pour visiter, a-t-il dit, les douze régions du Maroc.
Cette tournée a pour objectif de décortiquer les projets de développement et voir ce qui a été réalisé et ce qui ne l’a pas été des projets inscrits, principalement ceux dont le Roi a donné le coup d’envoi et qui souffrent d’un retard latent.
Pour une politique de proximité
Saâd-Eddine El Othmani veut, par cette campagne, superviser les projets en suspens, nous a confié une source de la Primature et mettre fin à cette centralisation qui est l’émanation de ce qu’il a appelé la culture de «Va à Rabat» (Sire Lerbate), à savoir que tout se décide et s’exécute à partir de la capitale administrative: là où les ministres du gouvernement donnent des ordres, sans quitter leurs fauteuils luxueux et tout aussi confortables. Ce que les Marocains critiquent… Et ils reprochent aux ministres de se déplacer rarement, surtout vers les villes lointaines, montagneuses ou enclavées.
La colère royale
Il aura fallu, nous a dit un député RNI, une colère royale en Conseil des ministres, doublée d’une réprimande et d’une interdiction de congé pour les ministres, pour que le chef de gouvernement tienne les rênes, fasse tourner la machine et essaie de répondre directement aux aspirations des citoyens.
C’est ainsi que nous avons vu le chef de gouvernement entamer une visite dans les régions et les villes qui nécessitent une action directe, pour réaliser les projets de développement qui souffrent de retard ou dont la date de réalisation, pour une raison ou une autre, aurait été différée.
Le chef de gouvernement donne l’exemple
C’est lors d’une visite à Béni Mellal que le Chef de gouvernement a donné des directives à son équipe ministérielle, pour que les ministres ne se contentent plus de feuilleter les rapports qu’ils reçoivent des délégations ministérielles, mais appliquent, dorénavant, une réelle politique de proximité, afin que les citoyens sentent qu’ils sont au cœur des préoccupations des responsables. El Othmani a été on ne peut plus clair et direct: le gouvernement, a-t-il dit, va rompre avec la politique qui n’a que trop duré de «Si vous voulez une solution à vos problèmes, déplacez-vous à Rabat». Cette routine administrative et cette bureaucratie qui ont longtemps primé doivent être abolies, pour une nouvelle dynamique qui veut que les ministres adhèrent à une politique de proximité, seule à même de réconcilier les contribuables avec l’administration.
Mohammed Nafaa