Constat d’une délégation de l’Association Nationale des Médias et des Editeurs (ANME) sur les lieux.
Suite à l’avalanche -à la fois- d’informations, de fake news et de réactions aux unes et aux autres, l’Association Nationale des Médias et des Editeurs (ANME) a décidé de se rendre sur place.
La délégation la représentant a pris l’avion pour Dakhla, puis a poursuivi sa route par voie terrestre, vers Gargarate, avant de pousser ses investigations à «Kandahar» et ses campements incendiés et fuis par le Polisario… Jusqu’à la frontière mauritanienne… Et à quelques encablures du mur de sable où les Forces Armées Royales veillent à la sécurité des frontières du Maroc.
Reportage et analyse de ce qui a été vécu et observé, lors de ce voyage de presse où des journalistes professionnels ont tenu à vérifier aussi bien les «infos» que les «infox».
L’avion se pose à l’aéroport de Dakhla. Il fait nuit. Il fait bon. Le Maroc a besoin de pluie, beaucoup de pluie après deux années consécutives de sècheresse, mais qui peut s’empêcher d’apprécier cet air à la fois sec et doux, ni chaud ni froid, qui contribue à la magie nocturne de ce climat désertique tempéré par la fraîcheur de l’océan Atlantique, le long duquel s’étend la ville.
Magie du climat, magie des lumières… Et pour cause ! On est vendredi 20 novembre 2020. Il y a deux jours, le Maroc fêtait le 65ème anniversaire de son Indépendance. Dakhla s’est parée de ses plus beaux atours. De nuit, les lumières aux couleurs nationales –rouge et vert- scintillent partout. L’entrée de la ville est majestueuse (voir le reportage photos).
De jour, le lendemain, la féérie est différente, mais aussi présente…
Dakhla baigne dans une lumière éclatante, dont la qualité exceptionnelle, comme à Ouarzazate, attire le monde du cinéma… Mais pas encore assez aux yeux des professionnels du tourisme.
Ici, l’activité qui répond le mieux aux attentes du secteur, c’est le Kitsurf.
Le contraste entre cette lumière blanche et la couleur rouge du drapeau qui flotte partout, en l’honneur de la Fête de l’indépendance, donne à la ville un air de kermesse… Le touriste manque cependant cruellement, en cette année de pandémie. Le patron de l’agence de location de voitures qui nous accompagne nous explique qu’en temps normal, le camping de Dakhla est archi bondé et les caravanes ne trouvent même plus de place autour de la lagune, tant elles sont nombreuses. Aujourd’hui, l’impact de Covid-19 sur le secteur du tourisme est sévère: absence de bateaux de plaisance, raréfaction des caravaniers et des surfeurs, arrêt des vols directs Paris-Dakhla, touristes bloqués chez eux… Seuls quelques caravaniers inconditionnels de l’air pur et des hautes vagues de Dakhla occupent ces grands espaces désertés.
Ce que le Roi veut faire de Dakhla
Pandémie ou non, le Maroc poursuit son programme d’investissements. Le 7 novembre, à l’occasion du Discours commémorant le 45ème anniversaire de la Marche Verte, SM Mohammed VI a rappelé «l’action soutenue» du Maroc pour que les «provinces sahraouies deviennent un moteur du développement régional et continental».
«D’ores et déjà Tanger-Med est reconnu comme le premier port en Afrique ; le port Dakhla Atlantique contribuera à consacrer cette tendance», a annoncé le Souverain. Il s’agit en effet d’un investissement de 10 milliards de dirhams, qui inclut la zone industrielle du port. Le port Dakhla Atlantique devra aussi bien assurer la liaison avec le Nord du Maroc (Casablanca, Tanger), qu’avec Las Palmas, mais aussi avec les principaux ports d’Afrique subsaharienne (Dakar et tous les pays du Golfe de Guinée) !
La Loi de Finances 2020 a programmé le financement de dizaines de projets au Sahara, dont quelques-uns à Dakhla, comme le port, une station balnéaire qui fera le bonheur des amoureux du Kitsurf et bien d’autres…
Où qu’il jette son regard, le visiteur de Dakhla ne voit que chantiers ouverts et bâtiments en construction. La ville, qui ressemble à une presque-île, s’étend ainsi chaque jour un peu plus sur la péninsule de Oued Addahab, qui longe la côte atlantique sur quelque 40 km. Entourée par la mer (les habitants disent par l’Oued d’un côté et la mer de l’autre), Dakhla n’a qu’une seule entrée par voie terrestre. En la quittant par la route, pour aller à Guergarate, on continue de la voir, de l’autre côté du bras de mer sur 30 km, comme un hôte qui accompagne son invité jusqu’au bout de la rue…
Dakhla-Guergarate, la route de la joie
Samedi 21 novembre. Le départ en direction de Guergarate est prévu à 10 h du matin. Les «4×4» sont là, avec leurs chauffeurs. Apprenant qu’il s’agit d’une délégation de la presse nationale, les patrons de l’agence de location de voitures ont décidé de nous accompagner eux-mêmes.
Pour les routiers qui conduisent de gros conteneurs chargés de marchandises et les camionneurs toutes catégories confondues, la route Dakhla-Guergarate n’est peut-être pas la route de la soie, mais c’est la route de la joie.
Entièrement asphaltée, elle serpente entre dunes de sable et rochers sculptés par les vents, avec un autre avantage et non des moindres: une signalisation et des bornes lumineuses qui la bordent, de bout en bout, depuis Dakhla jusqu’à Guergarate. Des balises en forme de piquets lumineux, plantés tous les 500 mètres environ, de part et d’autre de la route, permettant aux chauffeurs, pour la plupart voyageant de nuit, de suivre facilement la route goudronnée grâce à cet éclairage des deux côtés, à l’aller comme au retour.
Une chose est sûre, la route entièrement goudronnée et balisée de Dakhla à Guergarate est une véritable bénédiction. Permettant d’effectuer les quelque 400 km –arrêts compris- en 4 heures, elle est empruntée par tous les poids lourds d’Afrique qui commercent avec l’Europe ou d’Europe qui commercent avec l’Afrique, mais aussi par les véhicules légers des voyageurs du Sud, les 4×4 des touristes et les véhicules militaires qui approvisionnent régulièrement les Forces Armées Royales en poste sur la ligne de défense du Sahara marocain. En route pour Guergarate, nous en avons croisé 3, dont un camion-congélateur transportant vraisemblablement les viandes et produits nécessitant le froid dont ont besoin les Forces Armées Royales.
C’est la seule voie terrestre, qui plus est praticable et sécurisée.
Sur leur route, de Tanger à Dakar et de Dakar à Tanger, les transporteurs africains et européens ne rencontrent qu’un seul tronçon non-goudronné, celui des quelque 5 km du corridor de Guergarate qui sépare le Maroc de la Mauritanie. Tronçon qui fait courir de permanents risques à la mécanique et aux pneus de leurs véhicules lourdement chargés.
C’est ainsi que le Maroc avait entamé, en août 2016, le goudronnage de cet axe routier, le but étant de soulager les camionneurs en mettant fin aux dégâts que ce tronçon non bitumé cause à leurs poids lourds.
Mais le goudronnage avait été interrompu, suite à un appel de l’ONU à «la retenue» et à un entretien téléphonique entre le Secrétaire général Antonio Guterres et SM Mohammed VI.
L’appel de l’ONU entendu, le Maroc avait décidé unilatéralement de se retirer de cette Zone en février 2017 et, depuis, s’en est tenu à cette position… Jusqu’à ce que les milices du Polisario entreprennent d’y installer un campement, le 21 octobre dernier (2020) et d’y bloquer la circulation. Ce qui a poussé les FAR à intervenir, le 13 novembre (2020), délogeant les milices du Polisario de la Zone et rétablissant la libre circulation dans ce point de passage transfrontalier Maroc-Mauritanie (et par extension Europe-Afrique).
Quelle présence des Forces Armées Royales à Guergarate ?
Depuis l’intervention des FAR à Guergarate, une opération «non-belliqueuse» qui s’est déroulée «en présence de la Minurso» (mission des Nations Unies au Sahara), comme l’a rappelé le Représentant du Maroc auprès de l’ONU Omar Hilal dans les deux lettres qu’il a adressées cette semaine aux instances onusiennes, les soutiens ont plu des quatre coins du monde. Le rétablissement de la libre circulation à Guergarate ne pouvait qu’être applaudi. D’autant que pas une goutte de sang n’a été versée dans cette opération…
Bouté hors de Guergarate –qui est désormais entièrement sécurisée par les FAR- le Polisario a aussitôt annoncé la fin du cessez-le–feu qui avait été établi par l’accord de 1991. Mais se retrouvant de l’autre côté du mur de défense du Maroc, infranchissable, où veillent les Forces Armées Royales, de jour comme de nuit, que vaut sa déclaration de rupture de cessez-le-feu ?
Les informations les plus sérieuses font part de «coups de feu sporadiques le long des parties Nord et Est du mur de sable marocain» (déclaration de Stephane Dujarric, porte-parole du Secrétaire Général de l’ONU).
Tandis que le Polisario, lui, s’est lancé dans une campagne médiatique des plus stupéfiantes. Suivi en cela par son parrain algérien. Les Fake news sont tombées comme pluies de mousson. Des photos de guerre ont été empruntées au conflit du Yemen, pour accompagner les déclarations tapageuses de «grand combat» que prétend mener le Polisario. De vieux clichés de drones ou de brancards ont été présentés comme des preuves d’une guerre «sans merci» contre les FAR…
Aux dires du Polisario, la Zone est à feu et à sang et ses victoires à lui ne se comptent plus…
Qu’en était-il réellement ?
En nous introduisant dans le corridor de Guergarate, le 1er véhicule que nous croisons est celui de la Minurso. Il en sortait après avoir effectué sa mission du jour. Le visage du conducteur est serein. Le diplomate onusien salue le service des Douanes de la main et passe son chemin. Le calme règne. L’activité est normale. Des camions, des voitures… Des gens qui vaquent à leurs occupations habituelles… Et quelques transporteurs qui nous confient leur joie d’avoir retrouvé leur liberté de circuler. Leur joie aussi de ne plus être rackettés par les milices du Polisario qui, avant de bloquer complètement le trafic, leur réclamaient 800 Dirhams à chaque passage…
Nous tendons l’oreille, nous levons les yeux au ciel. Aucun coup de feu, aucun avion de combat, ni hélicoptère militaire, ni la moindre fumée… Nous cherchons des yeux les éléments des Forces Armées Royales. Ne serait-ce que pour leur exprimer la gratitude de tous les Marocains patriotes pour leur défense de l’intégrité territoriale du pays et leur sécurisation du Sahara marocain… Pas l’ombre d’un ! Pourtant, nous sommes à quelques encablures seulement du mur de défense… Mais rien ni personne ! Ce n’est qu’à Kandahar (là où campait le Polisario) que nous apercevons, tout à fait au loin, à l’autre extrémité de la Zone, un poste de surveillance surélevé où veillent deux éléments des FAR dont on distingue l’uniforme militaire. L’armée fait son travail dans la discrétion la plus totale. Ni les «infox», ni les provocations, ne la font réagir. C’est une armée professionnelle qui n’obéit qu’aux ordres de sa hiérarchie, en l’occurrence, le Roi, Chef Suprême et Chef d’état-major général des FAR. Or, la position du Souverain est claire. Le Maroc veut la paix, mais s’il y est contraint, il se défendra. Quant aux provocations, il en laisse passer beaucoup avant de réagir, au seul motif de préserver la paix, mais il réagit quand il le faut.
A Kandahar, quelle présence du Polisario ?
Nous traversons le corridor à pied et arrivons à Kandahar. Etendue de sable sur laquelle les milices du Polisario avaient planté leurs tentes et voulaient créer un nouveau camp, en y installant quelques-unes des familles qu’abrite Tindouf.
Aujourd’hui, on y voit, ici et là, des effets à moitié calcinés. Avant de fuir, les milices ont brûlé leurs tentes et tout ce qu’ils n’ont pas pu emporter, dans la précipitation de leur évacuation.
Le feu a parfois pris, parfois non… Ce qui permet aux visiteurs de Kandahar de découvrir quelques aspects du mode de vie des milices.
Elles se nourrissaient bien. De grands pains ronds (de farine blanche) traînent un peu partout. De gigantesques os de chameaux indiquent que la viande ne manquait pas à leur menu. Des paquets entiers, non entamés, de dattes sont exposés au soleil après avoir échappé aux flammes…
Pour accompagner tout cela, du thé comme en attestent les boites de thé entamées par le feu ; le café si l’on en croit les tasses brûlées où reste encore un peu de marc ; mais aussi beaucoup de soda, des cannettes vides et –bizarrement- pliées comme essorées pour donner jusqu’à leur dernière goutte, gisent en grand nombre sur le sable…
Les milices n’avaient pas qu’une bonne nourriture et de bonnes boissons… Elles avaient aussi des distractions variées. Un jeu de cartes brûlé… Des boites de viagra trônant entre couvertures et boites de cigarettes… Des seringues et les produits de shooting qu’elles inoculaient (voir notre reportage photos)… Les soirées devaient être «hot, hot…».
Selon ses communiqués de guerre, le Polisario ferait un malheur dans la Zone. Il parle de «Hajamates ânifa» (Attaques violentes) et «Houjoupmates modaffara» (Attaques triomphantes)… Nous, sur place, n’avons rien trouvé de tout cela. Pas plus que nous n’avons trouvé de Polisario… Juste ses traces. Et quelles traces !
Quelle présence de l’Algérie ?
Mis à part les découvertes anecdotiques que l’on fait en se promenant à Kandahar sur les lieux abandonnés par les milices du Polisario, il y en a de plus sérieuses qui attestent de l’implication de l’Algérie jusque sur ces lieux. Les documents administratifs -ne laissant aucun doute sur cette implication- trouvés avant notre arrivée, ont été récupérés par les FAR. Restent d’autres petites «preuves», tels certains produits et matériels utilisés par les milices dans ce campement…
Mais, que l’affaire du Sahara soit plutôt celle de l’Algérie que celle du Polisario, n’est plus un secret pour personne. A Alger, cela se dit de plus en plus ouvertement. Récemment, le chef du parti «Jabhat El Mostakbal» (Front de l’avenir), Abdelaziz Belaïd, déclarait: «les Marocains disent que l’affaire du Sahara est algérienne. Oui je le confirme. C’est l’affaire de l’Algérie (…). Nombreux chez nous ont honte de le dire. Ils répètent que l’affaire est celle du peuple sahraoui. Non, c’est notre affaire. Oui, la question du Sahara est une affaire algérienne».
Cela, le Maroc n’a eu de cesse de le dire, n’obtenant qu’à partir de 2017 que l’ONU reconnaisse l’Algérie comme partie prenante au conflit du Sahara et non plus seulement observatrice.
Si la fin de l’ère des Bouteflika et la disparition du Général Gaïd Salah ont pu faire naître l’espoir d’un changement dans les relations entre le Maroc et l’Algérie, cet espoir a vite été balayé par les déclarations hostiles du Président Tebboune et les démonstrations de force du Général Chengriha, aussitôt arrivés à leurs postes respectifs.
Dans l’affaire Guergarate, le Général Chengriha a multiplié les messages martiaux. Soit directement, soit indirectement.
Ce jour-même où nous sommes à Guergarate (samedi 21 novembre), est diffusée l’information de l’acquisition par l’Algérie de 14 avions de combat furtifs Su-57, achetés auprès de la Russie pour deux milliards de dollars… Quelques jours auparavant, le Général rendait publique une vidéo de l’armée algérienne dévoilant le fameux missile balistique Iskander E, acheté à la Russie en 2017 mais jamais montré jusque-là.
Quelle utilité de ces messages, sachant que le Maroc aussi a ses arguments en la matière… Et non des moindres ?
En effet, le Maroc a finalisé l’achat aux États-Unis de 25 chasseurs F-16 et de 36 hélicoptères Apache ; et la modernisation de 23 F-16 Viper. Le tout pour un montant global de neuf milliards de dollars.
Mieux, le Maroc vient d’adopter une loi pour se lancer dans l’industrie militaire sur son propre territoire. Le 2 octobre dernier (2020), le Secrétaire américain à la Défense, Mike Esper, était venu au Maroc pour signer avec Abdellatif Loudiyi, ministre délégué auprès du chef de gouvernement, chargé de l’Administration de la Défense nationale, un accord de coopération militaire stratégique. Cet accord porte sur 10 ans (2020-2030) et prévoit une coopération militaire entre le Maroc et les États-Unis, comprenant des projets conjoints d’investissement au Maroc dans le secteur de l’industrie militaire ; et un transfert de technologie.
L’Algérie se positionne bel et bien dans l’affaire de Guergarate. Et les messages du Général Changriha s’orientent de plus en plus vers un positionnement militaire plutôt que diplomatique…
Il est tard. Il faut quitter Guergarate et rentrer à Dakhla. Nous laissons les pelleteuses à leurs travaux de terrassement. Elles s’activent sur les deux derniers kilomètres de l’axe routier. Les routiers disent qu’ils mettaient 1H 30 pour traverser cet axe. Aujourd’hui, ils ne mettent plus que 20 mn. La délégation a envoyé photos et vidéos à l’opinion publique, démentant par l’image et par le son tout ce que véhiculaient les Fake news. Mission accomplie.
Le grand problème de l’Algérie
Pour le Maroc, par contre, il n’est plus question de quitter Guergarate. Au moment de l’accord de cessez-le-feu de 1991, Rabat avait accepté que Guergarate soit une Zone-Tampon, afin de faciliter le travail à la Minurso. Mais la neutralité de cette Zone n’a pas été respectée par le Polisario. Le Maroc reprend donc le contrôle…
Côté marocain, les choses sont claires et le pays sait ce qu’il veut.
Guergarate est, d’une part, le point de passage qui relie le Maroc à sa profondeur stratégique africaine ; et d’autre part, le dernier point qui restait à sécuriser au Sahara marocain.
Grâce au mur de sable qui a été construit en 5 étapes, de 1980 à 1987, sur plus de 2700 km, le Maroc a coupé la route de l’Atlantique au Polisario, verrouillé la frontière mauritanienne en 1984 et verrouillé la frontière algérienne en 1985. Il lui restait Guergarate. Abandonner ce point stratégique, c’est –comme dit l’expression marocaine: «Drab Koulchi Fi Zéro» (tout ramener à zéro).
Rabat se sent en plus, précisément à Guergarate, responsable de la fluidité du trafic et des échanges entre l’Afrique et l’Europe. Feu SM Hassan II l’avait expliqué à un groupe de journalistes étrangers. Le blocage de Guergarate, n’est pas seulement un préjudice pour le Maroc, «mais pour nous tous, pour vous tous», avait-il lancé aux représentant de la presse européenne (une vidéo montrant l’extrait de cette conférence a été récemment mise en ligne par Jean Paul Carteron, Président du Forum CransMontana).
Par contre, le grand problème de l’Algérie, c’est qu’elle ne peut pas dire explicitement pourquoi elle engage autant de forces et de moyens dans cette affaire.
L’argument de l’appui aux droits des peuples n’est plus, aux yeux de l’opinion publique internationale -mais aussi algérienne- ni crédible ni recevable.
L’ONU l’a exprimé à sa manière dans les dernières résolutions.
Le peuple algérien l’a fait tout au long des manifestations du Hirak.
Et de nombreux intellectuels algériens interpellent le pouvoir de leur pays, l’interrogeant sur la raison de financer à coups de milliards le Polisario dont les dirigeants se sont enrichis au-delà du concevable, alors que c’est au pays et au peuple algériens que devraient revenir ces sommes dilapidées.
Bahia Amrani
Reportage photos
Entrée de Dakhla aux couleurs nationales
La délégation de l’ANME sur la route de Guergarate
Avant-Poste précédant le point de passage frontalier de Guergarate
L’unique passage qui conduit au poste frontalier de Guergarate
Arrivée de la délégation de l’ANME au point de passage de Guergarate. De gauche à droite: Brahim Mansour (Al Akhbar), Driss Chahtane (Chouf TV), Abdelmounaïm Dilami (Président de l’ANME), Bahia Amrani (Le Reporter), Mokhtar Laghzioui (Al Ahdath).
Le corridor séparant le Maroc de la Mauritanie qu’empruntent les transporteurs
Brahim Mansour, Driss Chahtane, la populaire Fatema Zohra de Chouf TV, le Président Dilami, dans le corridor de Guergarate.
Kandahar. Ce qui reste du campement incendié par le Polisario avant de fuir.
Des paquets de dattes laissés au feu qui ne les a pas totalement détruits.
Canettes de soda, restes de ripailles (apparemment des os de Chameaux)…
Même le pain a été abandonné dans la précipitation, brûlé, livré au soleil et au vent…
Des tablettes de Viagra (Herogra 120 mg) partout. Ici près des couvertures à moitié calcinées.
Coin seringues et shooting…
La route du passage de Guergarate que les éléments du Polisario ont essayé de détruire en s’attaquant au bitume.
Le Maroc finit de goudronner les 2 kilomètres restants du corridor le séparant de la Mauritanie, qu’empruntent les camions et autres véhicules.
En plein Sahara, les citernes arrosent, les pelleteuses suivent… Le Maroc a décidé de faciliter le passage aux transporteurs africains et européens.
Guergarate libérée des milices du Polisario qui y interdisaient toute circulation pendant 3 semaines, le drapeau du Maroc y flotte et les pelleteuses y sont à l’œuvre.
Kandahar dégagé, la zone est sous contrôle des Forces Armées Royales.
Mission accomplie, le Président Dlimi revient vers le poste frontière
Avant de quitter la zone, Driss Chahtane s’arrête pour un V de la victoire…
Un dernier «Selfie patriotique» de Driss Chahtane et Brahim Mansour avec le drapeau flottant à Kandahar… Et retour à Guergarate.
Le Reporter