Guerre contre Daech et paradoxe syrien

La coalition internationale anti-jihadistes tient-elle l’homme fort du régime syrien, Bachar Al-Assad, informé des frappes aériennes qu’elle mène sur son territoire? La réponse est oui. «Parfois, ils [la coalition] transmettent un message, un message général (…). Il n’y a pas de dialogue. Il y a, disons, information, mais pas dialogue», a déclaré à la BBC le président syrien. Ses forces combattent depuis près de quatre ans les diverses factions rebelles qui veulent sa chute.

Une grande partie du territoire échappe au pouvoir en Syrie où la montée en puissance en 2013 de l’organisation terroriste Etat islamique (EI) a éclipsé la guerre entre rebelles syriens et régime qui entre le 11 mars dans sa cinquième année. Selon Damas, les frappes ne peuvent pas détruire l’EI, dont les combattants sont en grande partie venus de l’étranger, sans une coopération de l’armée syrienne sur le terrain. Bachar Al-Assad a toutefois exclu que son pays rejoigne les rangs de la coalition. «Non, nous ne pouvons assurément pas (rejoindre la coalition), a-t-il dit. Nous ne voulons pas, pour une simple raison: nous ne pouvons pas nous allier à des pays qui soutiennent le terrorisme». Une référence aux Occidentaux et aux pays du Golfe qui soutiennent les rebelles syriens considérés comme des «terroristes» par le régime.

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