La Turquie a décidé d’ouvrir sa frontière avec la Syrie aux peshmergas kurdes irakiens pour leur permettre d’aller défendre Kobané contre l’offensive des jihadistes de l’EI. Des combattants «peshmergas», dont le nombre n’a pas été précisé, ont atterri à l’aéroport de Sanliurfa (sud), a indiqué un responsable local turc.
Outre le contingent qui a atterri à Sanliurfa, une autre colonne de peshmergas irakiens est arrivée dans la nuit en Turquie par le poste-frontière de Habur, à proximité de la ville de Silopi (sud-est), a constaté un photographe.
Ce convoi, d’une quarantaine de véhicules chargés notamment d’armes lourdes, a été accueilli par des centaines de personnes qui agitaient des drapeaux kurdes. Mais «pourquoi les forces de la coalition bombardent continuellement cette ville de Kobané (…), pourquoi pas d’autres villes? », a demandé M. Erdogan, en présence du président François Hollande qui le recevait. Il a notamment cité parmi d’autres villes syriennes Idlib (au nord-ouest du pays). «On ne parle que de Kobané qui est à la frontière turque et où il n’y a presque plus personne à part 2.000 combattants», a ajouté le président turc, visiblement très remonté. «Il n’y a pas que Kobané, M. Erdogan a raison. Il y a d’autres villes qui sont aujourd’hui menacées par Daesh (un des acronymes arabes de l’EI) en Syrie», a répondu M. Hollande, affirmant que, pour la France, «la ville qui est clé parmi toutes, c’est en ce moment Alep», deuxième ville de Syrie (nord).