Le rideau est tombé, dimanche 19 février, sur la 4ème édition du Salon Halieutis, dédié aux différents métiers de la pêche maritime, de l’aquaculture et de la valorisation des produits de la mer.
Sur plus de 16.000 m2, cette 4ème édition a rassemblé les opérateurs nationaux et internationaux autour d’une thématique particulière qui colle à l’actualité: «Le secteur halieutique: un enjeu de développement durable». Ainsi, durant cinq jours de débat, de séminaires, de rencontres scientifiques et d’exposition, les exposants des différents pays ont fait montre d’un savoir-faire, dans un cadre d’échange et de partage. Ceci confirme que ce Salon est devenu, aujourd’hui, un rendez-vous ponctuel, pour stimuler le processus du développement qualificatif que connaît, ces dernières années, le secteur de la pêche maritime au Maroc, essentiellement comme pilier du tissu économique national.
En outre, la 4ème édition de ce Salon, placée sous le signe de la durabilité, a été marquée par une forte dimension africaine. Ce rendez-vous constitue désormais l’un des plus grands rassemblements africains des professionnels des secteurs de la pêche et de l’aquaculture.
Cette édition a également été marquée par la signature de plusieurs conventions de partenariat, portant sur la promotion et le développement de l’aquaculture, la coopération internationale et nationale en matière d’infrastructures, d’hygiène et de sécurité alimentaire.
Cette stratégie Halieutis…
Il y a lieu de noter que les richesses halieutiques dont regorgent les côtes marocaines étaient exploitées de manière peu efficiente, avant l’adoption de la stratégie «Halieutis 2020» en 2009 qui a apporté du sang neuf au secteur de la pêche maritime.
Cette stratégie s’inscrit dans le cadre d’un processus global de modernisation et de développement de tous les secteurs formant le tissu économique national, s’appuyant sur plusieurs plans, tels que le «Plan Maroc vert» qui a imprimé au secteur agricole une dynamique d’évolution harmonieuse, équilibrée et évolutive.
Grâce à cette stratégie, le PIB du secteur de la pêche se situe à 15 MMDH, ce qui correspond à 82% de l’objectif fixé pour 2020, soit 18,3 MMDH.
Grâce à cette stratégie, les plans d’aménagement des pêcheries ont également été réalisés à 95%, contre 5% avant 2009, ce qui témoigne de son fort apport au développement du secteur.
L’analyse du bilan d’étape de cette stratégie révèle aussi que la production halieutique nationale a fait un grand bond en avant, en passant de 950.000 tonnes en 2011 à 1,46 million de tonnes en 2016, en affichant une croissance annuelle de 4% sur la période 2010-2016.
Cette production représente 88% de l’objectif fixé par Halieutis en 2020, à savoir 1,66 million de tonnes.
Les revenus générés par cette production ont atteint 11,5 MMDH en 2016, ce qui correspond à une croissance annuelle de 10% sur la période 2010-2016.
En ce qui concerne les chiffres à l’export, le volume des exportations s’est situé à 642.000 tonnes en 2015, ce qui correspond à une croissance annuelle moyenne de 5% sur la période 2010-2015.
Ces exportations ont généré 19,4 MMDH en 2015, ce qui représente quasiment la moitié (48%) des exportations des produits agro-alimentaires.
Par ailleurs, à l’instar du «Plan Maroc Vert», cette stratégie a été saluée par plusieurs pays et organisations internationales, dont l’Organisation de l’ONU pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) qui a annoncé sa volonté de continuer de développer sa coopération avec le Maroc, notamment pour la mise en œuvre du plan Halieutis.
DNES à Agadir, Hamid Dades