L’ambassadeur du Maroc à l’ONU, M. Omar Hilale, a souligné que “les États qui abritent, arment, financent et entraînent les groupes armés qui enrôlent des enfants, portent la même responsabilité pénale que ces groupes et doivent rendre des comptes à la communauté internationale”.
Intervenant lors d’une réunion virtuelle pour marquer la Journée internationale contre l’utilisation d’enfants soldats, organisée par le Canada, le Rwanda, l’Uruguay, le Département des opérations de paix de l’ONU et l’Institut canadien Dallaire pour les enfants, la paix et la sécurité, M. Hilale a précisé que “la responsabilité première incombe aux Etats membres de protéger tous les enfants, particulièrement ceux réfugiés sur leur territoire, sans distinction d’aucune sorte”.
L’ambassadeur Hilale a déploré que “nous assistons malheureusement encore à des violations graves des droits des enfants dans de nombreux contextes, y compris dans plusieurs camps de réfugiés, où des groupes armés enrôlent des enfants et les séparent de leurs familles, au mépris total de leurs droits fondamentaux”.
“Au moment où nous parlons, des milliers d’enfants dans le monde sont contraints de prendre part aux conflits”, a constaté M. Hilale, en regrettant que “les enfants victimes qui sont forcés ou piégés dans des groupes armés, souffrent d’un large éventail de violations et d’abus de leurs droits humains, y compris leur droit à la vie, le droit de ne pas être soumis à des violences sexuelles et d’autres formes de torture, le droit à l’éducation et le droit à la liberté de pensée”.
Par ailleurs, le diplomate marocain a indiqué qu’en tant que principal pays contributeur de troupes aux Opérations de maintien de la paix des Nations-Unies, le Royaume a “toujours donné la priorité au bien-être et à la protection des enfants”.
Après avoir informé les participants que le Maroc a endossé les Principes de Vancouver sur le maintien de la paix et la prévention du recrutement et de l’utilisation d’enfants-soldats, peu après la réunion ministérielle de Vancouver de novembre 2017, M. Hilale a affirmé que “la protection de l’enfance a toujours fait partie de la formation pré-déploiement des Casques bleus marocains” participant aux opérations de paix onusiennes. Et de préciser que la protection de l’enfance “fait également partie de la formation en mission, afin qu’elle soit adaptée au théâtre de déploiement”.
L’ambassadeur a aussi mis en relief “l’attention particulière accordée au développement de la capacité des soldats marocains de la paix à détecter rapidement les signes avant-coureurs de recrutement et d’utilisation d’enfants soldats”, dans les missions dans lesquelles ils sont déployés et à s’engager à protéger les enfants à risque.
LR/MAP