Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres a lancé, samedi à Hiroshima, un vibrant appel aux dirigeants du monde pour qu’ils retirent les armes nucléaires de leurs arsenaux.
L’humanité “joue avec un pistolet chargé” dans le contexte des crises actuelles à connotation nucléaire, a averti M. Guterres à l’occasion du 77e anniversaire samedi du bombardement atomique américain sur le Japon.
Lors d’une cérémonie annuelle organisée dans la ville japonaise d’Hiroshima en hommage aux victimes du bombardement de 1945, Antonio Guterres a indiqué qu’il y a 77 ans, “des dizaines de milliers de personnes ont été tuées d’un coup dans cette ville. Des femmes, des enfants et des hommes ont été incinérés dans un feu infernal. Des bâtiments se sont transformés en poussière. Des survivants ont été maudits par un héritage radioactif de cancers et d’autres maladies”.
“Nous devons nous demander: qu’avons-nous appris du champignon atomique qui a gonflé au-dessus de cette ville?”
Depuis deux ans, les commémorations du bombardement de Hiroshima – auxquels assistent des survivants, des proches, des responsables japonais et certains dignitaires étrangers – se déroulent de manière restreinte en raison du Covid.
La cérémonie de samedi était plus importante. Une prière silencieuse a été organisée à 08H15 (heure locale), au moment où la bombe américaine a dévasté la ville à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Environ 140.000 personnes sont mortes à la suite du bombardement du 6 août 1945 à Hiroshima, un bilan qui inclut les personnes ayant survécu à l’explosion mais étant décédées ensuite en raison des radiations.
LR/MAP