Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, a dénoncé, le 2 octobre, sur les colonnes du Wall Street Journal, «le manque complet de neutralité et d’objectivité des rapports de Human Rights Watch, ainsi que le processus insidieux engagé de manière régulière par ses équipes sur notre territoire, depuis plusieurs années».
Et le ministre d’annoncer: «les autorités marocaines demeurent en droit de suspendre leur coopération avec cette ONG», précisant que «en tant qu’Etat souverain, le Maroc ne peut, en aucun cas, tolérer cette situation en l’absence d’une clarification adéquate».
C’est dans une lettre ouverte adressée à Kenneth Roth, Directeur exécutif de Human Rights Watch (HRW), que le ministre a exprimé le ras-le bol du Maroc. «Vos ‘investigateurs’ et ‘experts’ usent et abusent de la politique d’ouverture du Maroc et de son hospitalité bien connue en n’ayant autre objectif que de ternir l’image de ses institutions et réalisations démocratiques, à travers des jugements pré-établis», a dénoncé El Khalfi et ce, «au moment même où l’accès est interdit à ces ‘experts’ dans plusieurs pays de la région».
Quelle valeur accorder «à des rapports rédigés depuis plusieurs années par les mêmes ‘experts’ qui ont fait du Royaume leur fonds de commerce ?», a ajouté le porte-parole du gouvernement.
En réponse, HRW a «déploré» cette lettre, reconnaissant que le Maroc l’a laissée travailler librement «ces 25 dernières années». L’ONG attend la réponse du Maroc concernant la date pour une rencontre de clarification.