La secrétaire d’Etat espagnole à la Sécurité, Ana Botella, a souligné, mardi à Las Palmas de Grande Canarie, l’importance de la coopération avec le Maroc en matière de lutte contre l’immigration irrégulière.
De par sa proximité, le Maroc est l’un des pays « les plus importants » pour l’Espagne dans ce domaine, a relevé Mme Botella lors d’une conférence de presse à l’occasion d’une visite au centre de coordination de la surveillance de l’immigration irrégulière aux îles Canaries.
Les deux pays ont tenu à cet égard plusieurs réunions, a rappelé la responsable espagnole, faisant observer que cette collaboration a été derrière l’augmentation du nombre des interceptions en mer d’embarcations de fortune transportant des migrants clandestins.
Elle a aussi relevé que le Maroc comme l’Espagne souffrent des conséquences du changement de la route de l’immigration irrégulière vers la Méditerranée occidentale.
« Le Maroc souffre de ce changement de route au même titre que l’Espagne », a dit Mme Botella, notant qu’il s’agit d’une « situation qui n’est pas facile » pour aucun des deux pays.
Et de relever que la lutte contre l’immigration clandestine ne se limite pas uniquement au volet sécuritaire, d’où l’importance de la collaboration de l’Europe, de la coopération internationale et des investissements dans les pays d’origine pour que leurs populations ne soient pas obligées de les quitter.
La secrétaire d’Etat espagnole a insisté, par ailleurs, sur le fait que l’Europe a besoin d’une immigration régulière et ordonnée, notant la nécessité pour cela, de lutter contre les réseaux de trafic d’êtres humains.
Avec MAP