La Délégation interministérielle aux droits de l’Homme (DIDH) a réitéré son rejet catégorique des allégations et positions adoptées par certaines organisations non gouvernementales dans le dessein de discréditer les efforts déployés par le Royaume pour la consécration de la pratique des droits de l’Homme, ainsi que ses acquis majeurs en matière de gestion des affaires d’immigration et d’asile.
Dans un communiqué publié mercredi, la DIDH a réaffirmé son choix d’ouverture, de dialogue et de coopération avec les ONG “qui œuvrent, en toute objectivité, à renforcer la protection des droits de l’Homme et à les promouvoir”, soulignant avoir pris note des allégations contenues dans les publications de certaines ONG au sujet de ce qu’elles ont appelé “premier anniversaire” des incidents survenus, le 24 juin 2022, au point de passage Nador-Melilia.
Il s’agit de l’assaut effectué par près de 2.000 candidats à l’immigration irrégulière, dont les meneurs avaient été entraînés aux techniques d’infiltration et à l’usage de la violence selon un modus operandi similaire à celui des milices, rappelle la DIDH, précisant que les assaillants avaient fait usage d’une violence inouïe à l’encontre des forces de l’ordre, en utilisant des armes blanches, des pierres et des gourdins et en s’obstinant à vouloir traverser, de manière violente, vers Melilia, faisant fi de toutes les normes internationales consacrées liées au respect de la sécurité nationale des États et provoquant la mort de 23 candidats à l’immigration illégale, en plus de 140 blessés parmi les forces de sécurité et 70 autres parmi les immigrés.
Après consultation desdites publications et des allégations qui y sont rapportées, la Délégation interministérielle constate que certaines organisations continuent de produire des extrapolations, des jugements et des conclusions abusives qui ne reposent aucunement sur des données matérielles, de même qu’elles se contentent de sources d’information unilatérales et cautionnent des allégations infondées, sans prendre en considération les données fournies par des sources officielles ou crédibles sur ces événements, dont celles accessibles au public sur les sites électroniques officiels des mécanismes des droits de l’Homme des Nations Unies.
Cette attitude “confirme, une nouvelle fois, la position hostile de ces ONG à l’égard du Maroc et leur entêtement, malheureusement, à adopter une démarche qui est loin des principes d’objectivité et d’honnêteté et qui verse dans la partialité et la tromperie”.
Selon le communiqué, les publications précitées ne font que reprendre des rumeurs relayées l’année dernière au sujet de ces incidents par les mêmes organisations, qui reviennent aujourd’hui à la charge en se faisant l’écho d’allégations infondées qui n’ont rien à voir avec la réalité des faits, tout en ignorant délibérément les instructions données par les autorités judiciaires compétentes pour diligenter une enquête complète à ce sujet, qui est toujours en cours.
La DIDH dénonce, dans ce sens, “une vaine tentative de discréditer les efforts déployés par le Royaume du Maroc pour la protection des droits des immigrés et des réfugiés, ainsi que ceux fournis dans le cadre des opérations de sauvetage en mer et de lutte contre les passeurs et les réseaux de trafic d’êtres humains”.
Ces efforts sont fondés sur le respect par le Maroc de ses engagements internationaux en la matière et sur son rôle pionnier dans la gestion des affaires d’immigration et d’asile, poursuit la DIDH, évoquant les efforts consentis également pour faciliter l’intégration des immigrés, selon une approche humanitaire saluée par plusieurs parties.
S’agissant des allégations faisant état d’un “usage excessif de la force par les forces de sécurité”, la Délégation interministérielle affirme que les forces de maintien de l’ordre public ont veillé, dans leur gestion de ces événements, à ce que l’emploi de la force soit proportionné à la nécessité de maintien de l’ordre public, dans le respect de la législation nationale et des normes internationales des droits de l’Homme et ce, “en dépit des menaces et des dangers sérieux auxquels elles ont été exposées”.
Et de noter que toutes les composantes des forces de l’ordre marocaines, y compris celles exerçant au point de passage Nador-Melilia, sont soumises au contrôle et à l’évaluation et reçoivent des formations dans le domaine des droits de l’Homme, le but étant de garantir le respect de la législation nationale en vigueur et des conventions internationales relatives à la protection des libertés et des droits des immigrés.
La DIDH fait remarquer, à cet égard, que le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) et des ONG locales ont relevé l’absence de tout recours aux munitions réelles par les forces de l’ordre.
Pour ce qui est de l’assistance médicale aux blessés, la même source assure que les autorités compétentes ont veillé à ce que tous les blessés en bénéficient sans discrimination, tel que cela a été consigné dans des documents officiels dans le cadre de l’interaction avec les mécanismes onusiens des droits de l’Homme, ainsi que par le CNDH et des ONG locales.
En ce qui concerne les allégations d’une prétendue “non assistance aux familles des victimes” et un soi-disant “manque d’efforts pour l’identification et le rapatriement des dépouilles des victimes”, la DIDH affirme que les autorités compétentes poursuivent inlassablement leurs efforts pour identifier les dépouilles, en procédant à des prélèvements d’ADN et d’empreintes digitales, en étroite coordination avec les autorités compétentes au niveau national et avec les bureaux d’Interpol du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, faisant savoir que les recherches menées, à ce sujet, ont permis l’identification de sept personnes.
Par ailleurs, poursuit la même source, les autorités compétentes ont accordé des facilités à des diplomates accrédités et à des membres des familles de personnes décédées et blessées dans ladite attaque, en vue de faciliter l’identification des dépouilles, soulignant que des données et des documents leur ont été fournis et qu’ils ont été autorisés à accéder aux prisons pour s’enquérir de la situation des détenus, et à l’hôpital pour s’informer de l’état de santé des blessés.
A la faveur de ces efforts soutenus, il a été procédé à l’identification d’une dépouille sur la base d’une analyse ADN effectué sur le frère d’une personne décédée, dont le résultat à été identique à celui de l’analyse menée sur le cadavre, précise la DIDH, ajoutant qu’à la demande du frère du défunt, la dépouille lui a été restituée en vue de procéder à l’enterrement.
LR/MAP