INDH/Jerada : Plusieurs projets à la traîne

INDH/Jerada : Plusieurs projets à la traîne

La ville de Jerada et les communes avoisinantes continuent de souffrir  de précarité. Pourtant, SM le Roi Mohammed VI, en 2011 déjà, avait lancé la deuxième phase 2011-2015 de l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH).

A l’occasion du lancement de cette seconde phase, le Souverain avait présidé la cérémonie de signature d’une convention de partenariat portant sur le développement socio-économique de la province de Jerada. Près de 7 ans après, rien -ou presque- n’a été fait, dans ce cadre-là, pour faciliter la vie aux habitants de cette ville située au nord-est du Royaume. Selon les acteurs associatifs locaux, les projets royaux n’ont pas été convenablement suivis par les responsables gouvernementaux, ni par les représentants du pouvoir central au niveau de la province. Doté d’un budget de 341 MDH, le programme de développement de Jerada impliquait, au moment de son lancement en juin 2011, les départements de l’Intérieur, de l’Habitat, de la Santé et de l’Agriculture, l’ONEE, les communes de Jerada, Aïn Bni Mathar et Touissit.

Selon les habitants de la province, les responsables de ces départements doivent aujourd’hui rendre des comptes, concernant les vraies raisons qui ont retardé la réalisation des projets royaux en faveur de Jerada. Ils ajoutent que le principe de reddition des comptes, tel qu’il a été activé suite aux retards observés dans la réalisation du programme «Al Hoceima Manarat Al Moutawassit», doit l’être également dans le cas de Jerada. Objectif: donner l’exemple aux responsables laxistes, encore une fois, que nul ne peut prétendre être au-dessus de la loi, ni échapper aux sanctions en cas de manquement au devoir envers la patrie et le peuple.

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Des projets qui n’ont pas abouti

Lors de son lancement, le programme de développement de Jerada, dans le cadre de la deuxième phase de l’INDH, était plein d’ambition pour cette province. Plusieurs projets devaient voir le jour mais, faute de sérieux de la part de certains responsables à l’époque, nombre de ces projets sont restés inachevés ou n’ont pas été mis en service. Il s’agit, à titre d’exemple, du centre de santé spécialisé dans les maladies pulmonaires qui attaquent particulièrement les anciens mineurs ayant passé des années à inhaler, malgré eux, de grandes quantités de poussière et autres particules, lors des opérations d’extraction du charbon, durant les années fastes de cette activité. Selon la population locale, ce centre de santé n’est pas opérationnel, ce qui oblige les mineurs malades à se diriger vers l’hôpital provincial, lui aussi dans un état lamentable.  

L’autre projet qui peine à se concrétiser, dans le cadre du programme de développement de Jerada, le raccordement de la province au réseau d’assainissement. Si le gouvernement estime que des avancées considérables ont été faites dans ce domaine, les habitants de Jerada, eux, rappellent qu’une grande partie de la ville n’est toujours pas couverte par ce réseau d’assainissement.

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Plusieurs autres projets attendent également d’être opérationnels, pour que la population locale puisse en profiter. Il s’agit notamment de l’abattoir municipal et de la gare routière, ainsi que de la décharge communale, qui tardent à voir le jour, outre le projet de plantation de plus de 3.000 ha d’arbustes qui, lui non plus, n’est pas encore finalisé.

Le cas de Jerada, n’est que l’arbre qui cache une forêt de dysfonctionnements, en matière de gouvernance territoriale. Nombre d’observateurs estiment que cette situation risque de donner lieu à des manifestations, partout où les citoyens souffrent de précarité du fait de ce déficit de gouvernance… Des manifestations encore plus grandes que celles d’Al Hoceima et Jerada.

Mohcine Lourhzal

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