Depuis son lancement en 2005, l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) a porté ses fruits sur le terrain avec focus sur la promotion sociale de l’individu, tant en zone urbaine qu’au milieu rural, suivant une approche progressive en phase avec les mutations que connait le Royaume.
Lancée en septembre 2018 par SM le Roi Mohammed VI, la 3ème phase de l’INDH (2019-2023) a pour principal objectif de consolider les acquis des deux premières phases, dont le bilan 2005-2017 laisse voir des résultats considérables à la faveur d’un effort d’investissement colossal: plus de 44.000 projets, 17.000 actions, 9.400 activités génératrices de revenu et plus de 10 millions de bénéficiaires.
Conçue selon une nouvelle ingénierie pour une enveloppe estimée à 18 milliards de dirhams (MMDH), cette 3-ème phase consiste à recentrer les programmes de l’INDH sur le développement du capital humain, la promotion de la condition des générations montantes et l’appui aux catégories en situation de vulnérabilité, selon une méthodologie basée sur une gouvernance novatrice visant à réaliser davantage de cohérence et d’efficacité.
Ce chantier de règne, lancé par le Souverain le 18 mai 2005 et qui a suscité l’admiration à travers le monde, a entamé ainsi une nouvelle phase qui s’articule autour de quatre principaux programmes.
Il s’agit du programme de réduction du déficit enregistré au niveau des infrastructures et des prestations sociales de base, du programme d’accompagnement des personnes en situation de précarité, du programme d’amélioration des revenus et d’intégration économique des jeunes et du programme d’appui pour le développement humain des générations montantes.
Cette phase est financée à hauteur de 60% grâce au budget de l’État, de 30% du budget du ministère de l’Intérieur, à travers la Direction générale des collectivités locales, alors que les 10% restants seront apportés par la coopération internationale.
Ces programmes ont pour objectifs de consolider les acquis enregistrés, en veillant à assurer la pérennité des projets réalisés et à améliorer leurs services. Ils ambitionnent également de réduire les déficits enregistrés au niveau des infrastructures et des services de base de santé et d’éducation, de renforcer la cohésion sociale, de promouvoir l’intégration économique des jeunes et de consacrer le rôle de l’INDH, en tant que principal levier de convergence et de mobilisation des différents acteurs.
La mise en œuvre de cette troisième phase se fait selon les règles de bonne gouvernance qui consacrent une gestion intégrée des projets et garantissent une convergence entre les différents programmes sectoriels des établissements de l’Etat et des collectivités territoriales.
De par sa nouvelle vision, l’INDH poursuit sa mission visant à assurer un développement humain et social durable, garant des valeurs de dignité, d’égalité et de solidarité et source de beaucoup d’espoir pour les générations montantes.
Mais, au-delà, ce chantier constitue un modèle à suivre pour pallier au déficit de coordination entre les différents intervenants dans un projet ou programme.
SM le Roi a, d’ailleurs, soulevé ce point dans un message adressé aux participants à la première édition des Assises nationales du développement humain, organisées en septembre 2019 à Skhirat, sous le thème “Développer la petite enfance, un engagement envers l’avenir”.
Le Maroc a consenti des “efforts considérables pour la prise en charge de la petite enfance, en réduisant le taux de mortalité chez les femmes enceintes et les enfants, en résorbant le retard de croissance, en améliorant l’alimentation et l’accès à l’enseignement préscolaire et aux soins de santé”, a affirmé le Souverain.
Mettant l’accent sur la question de faible coordination de l’élaboration des politiques publiques et de l’absence de convergence, de cohérence des interventions, qui entravent les efforts du Maroc pour la prise en charge de la petite enfance, SM le Roi a indiqué que “pour remédier à cette situation critique, l’Initiative nationale pour le développement humain constitue un modèle à suivre, par ses interventions transversales et son rôle de levier majeur du développement social”.
L’INDH permet de “mutualiser les efforts, de renforcer les mécanismes de la dynamique participative au niveau territorial, de coordonner les politiques publiques dans le cadre d’une stratégie échelonnée selon un échéancier rigoureusement défini, déployée sur plusieurs fronts, cohérente dans ses dimensions économique, sociale, éducative et culturelle”, relève SM le Roi.
Grâce à cette initiative, l’investissement dans le capital humain immatériel se hisse au rang de priorité absolue et constitue ainsi le fondement de toute réforme, le pilier de la construction de l’avenir, a dit le Souverain, appelant à “rester constamment fidèle à cet esprit lors de l’élaboration et de la mise en œuvre des politiques publiques sociales”.
C’est en effet le moyen idoine d’apporter des solutions appropriées aux problèmes réels de la population, en choisissant les meilleures approches, en définissant les voies les plus judicieuses pour surmonter tout obstacle au développement humain global.
L’INDH est ainsi érigé en laboratoire des meilleures pratiques pour l’élaboration et la mise en œuvre optimale des politiques publiques, une donne importante dans un contexte marqué par le chantier du nouveau modèle de développement et par l’épreuve du Covid-19, qui exige des réactions rapides et coordonnées entre plusieurs intervenants.
LR/MAP