L’armée irakienne a repris, en 48 heures, quasiment toutes les zones dont les combattants kurdes s’étaient emparés progressivement depuis 2003, notamment dans la province pétrolière de Kirkouk.
Face à ce cuisant revers et à la profonde crise politique qui s’ensuit, le comité d’organisation des élections présidentielle et législatives a reporté ces scrutins prévus initialement le 1er novembre dans le Kurdistan.
Plus de trois semaines après le «oui» massif à leur référendum d’indépendance controversé, ce retrait aux allures de défaite a encore exacerbé les tensions entre les deux grands partis traditionnels de la région autonome kurde. Une réunion du Parlement local devant discuter des élections présidentielle et législatives du 1er novembre a été reportée sine die.
«L’autorité du pouvoir central doit être rétablie partout en Irak», a déclaré mardi soir (17 octobre) le Premier ministre, Haider al-Abadi.
chef de la police de Kirkouk. Le général Khattab Omar a souligné que les forces irakiennes allaient patrouiller «dans les quartiers kurdes», afin de rassurer la population.
Le coup le plus dur pour les Kurdes a été la perte des champs pétroliers de Kirkouk, qui ruine leur espoir d’un Etat indépendant détaché de l’Irak.
Jusqu’ici, près des trois quarts de la production pétrolière de Kirkouk étaient exportés par le Kurdistan, contre l’avis de Bagdad.
Patrice Zehr