L’Irak et la Syrie ont ouvert, un poste frontalier important entre les deux pays voisins, sept ans après sa fermeture, pendant toute la durée de la guerre civile en Syrie et la bataille contre le groupe État islamique. Mais cette réouverture constitue un renforcement de l’influence de l’Iran dans la région, permettant aux milices soutenues par l’Iran en Irak, un accès plus facile à la Syrie orientale et à la Méditerranée.
Ceci se déroule à un moment de forte tension dans la région entre Téhéran et Washington, après l’effondrement de l’accord nucléaire entre l’Iran et les puissances mondiales. La région a été un point de friction entre les combattants kurdes soutenus par les États-Unis, les troupes du gouvernement syrien et leurs alliés soutenus par l’Iran.
L’ouverture du poste-frontière reliant la ville irakienne de Qaim à (Al) Boukamal en Syrie devrait (entre autres) renforcer les échanges commerciaux entre les deux pays arabes. Dans un geste symbolique, le ministre syrien de l’Intérieur, le général Mohammed Khaled Rahmoun, accompagné de troupes syriennes, a traversé le côté irakien de la frontière, où les troupes des deux pays se sont embrassées et ont pris ensemble des selfies. Des dizaines d’Irakiens et de Syriens vivant dans les villes frontalières ont également assisté à la cérémonie.
«L’ouverture de ce poste frontière est le résultat de victoires remportées par notre peuple en Syrie et en Irak contre des organisations terroristes», a déclaré Rahmoun.
Patrice Zehr