Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a obtenu par la plus étroite des marges la confiance du Parlement à son 4ème gouvernement, l’un des plus à droite de l’histoire du pays. Voici les résultats: pour, 61 voix; contre, 59 voix. «Je déclare que le gouvernement a obtenu la confiance de la Knesset. Félicitations», a déclaré le président du Parlement, Youli Edelstein, après une cérémonie tendue commencée par l’expulsion de trois députés arabes israéliens.
Ces derniers s’en étaient pris verbalement au Premier ministre, tandis que d’autres députés de l’opposition éclataient de rire en entendant M. Netanyahu dire à l’ouverture de la séance: «Nous préserverons notre sécurité et ferons tout notre possible pour la paix».
La communauté internationale va désormais avoir affaire à un gouvernement qui fait la part belle aux nationalistes, aux ultra-orthodoxes, aux partisans de la colonisation et aux adversaires de la création d’un Etat palestinien indépendant, dans un contexte de vives tensions régionales et de conflit persistant avec les Palestiniens.
C’est aussi un gouvernement reposant sur une majorité minimale de 61 sièges sur 120, qui l’expose à la moindre absence dans son camp, voire au moindre mouvement d’humeur d’un député frustré.
Bibi, renforcé par le vote, est fragilisé par un gouvernement accouché dans la douleur.