Israël-Palestine | Chronologie d’un massacre planifié !

Le monde entier a les yeux tournés vers le Proche-Orient. Et pour cause, Israël mène depuis bientôt trois semaines, une série de frappes aériennes sur la bande de Gaza, la plus intense depuis 2014.  

L’occupation israélienne en fait voir de toutes les couleurs au peuple palestinien. De 1967 à 2021, surtout ceux qui vivent en Cisjordanie, à Jérusalem-Est et dans la bande de Gaza. Face à l’immobilise complice d’une grande partie de la communauté internationale, la ségrégation à l’égard des Palestiniens est montée d’un cran.

Israël allume l’étincelle d’un conflit sans fin

Le 13 avril 2021, la police israélienne reçoit l’ordre d’encadrer une marche organisée par un mouvement juif d’extrême droite, anti-Palestiniens, connu sous le nom de  «Lahava».  Pour protéger les manifestants israéliens, les forces d’occupation se déploient en masse (policiers, cavalerie…), à l’entrée de la vieille ville d’Al Qods. La présence des forces de sécurité israéliennes est plus marquée au niveau de la porte de Damas et dans des quartiers avoisinants. Face aux slogans racistes scandés par les assaillants israéliens, un groupe de jeunes Palestiniens, de retour de la prière nocturne du Ramadan à la Mosquée Al Aqsa, organisent à leur tour, une contre-manifestation pour dénoncer ces propos haineux. C’est le premier épisode d’une escalade sanglante israélo-palestinienne qui, au moment où ces lignes sont écrites, ne montre aucun signe d’apaisement. En effet, les images et vidéos partagées sur les réseaux sociaux, témoignent de l’ampleur de la confrontation hautement inégale entre Palestiniens et Israéliens dotés d’un matériel militaire abondant et hautement sophistiqué.  

L’arrogance dans tous ses états

L’occupation militaire israélienne poursuivra sa démonstration de puissance par un déchaînement de violence dévastatrice. Le 3 mai 2021, de nouveaux heurts éclatent à Cheikh Jarrah, célèbre quartier palestinien situé à Jérusalem-Est, en marge d’une manifestation de soutien aux familles palestiniennes menacées d’expulsion au profit de colons israéliens. Ces affrontements révèlent une nouvelle fois qu’Israël a systématiquement recours à une force disproportionnée envers les civils palestiniens. Parmi les personnes blessées lors de cette nouvelle agression israélienne, figuraient de simples passants, ainsi que des fidèles venus à la mosquée Al Aqsa pour accomplie la prière. Pas moins de 400 familles risquent d’être expulsées manu militari de leurs logements.  Cheikh Jarrah est un quartier à majorité palestinienne de Jérusalem-Est, au nord de la vieille ville.  Il est administré par Israël depuis 1967, puis incorporé à la juridiction israélienne par la Loi de Jérusalem, adoptée le 30 juillet 1980 par la Knesset, parlement israélien. Entre le 7 et le 10 mai 2021, plus de 450 Palestiniens ont été blessés à des degrés divers lors d’une attaque menée par la police israélienne contre les Palestiniens priant dans la Mosquée Al Aqsa. Selon des témoins oculaires, les Israéliens savaient avec exactitude qui et où ils visaient avec leurs balles et leurs grenades. En effet, la plupart des victimes palestiniennes ont été grièvement atteints au niveau de la tête.

L’OCI salue le rôle du Comité Al Qods, sous la présidence de Sa Majesté le Roi, dans la protection des lieux saints

La résistance palestinienne réplique

Le 10 mai 2021 au soir, le mouvement Hamas, qui dirige la bande de Gaza, lance des roquettes vers Israël, en réaction aux agressions contre les Palestiniens. Israël bombarde Gaza. Le lendemain, le Hamas tire un barrage de roquettes vers Tel-Aviv après la destruction d’un immeuble d’une douzaine d’étages à Gaza, dans lequel des ténors du mouvement avaient leurs bureaux. Le 12 mai, les villes dites «mixtes» où vivent juifs et arabes israéliens, en Cisjordanie, connaissent un accès de violence.  A Lod, près de Tel-Aviv, l’état d’urgence est décrété après que la police a fait état d’«émeutes», à la suite de la mort d’un arabe israélien. Des scènes de violence ont aussi lieu dans d’autres localités arabes israéliennes. Le 13 mai, Israël déploie chars et blindés le long de la frontière avec la bande de Gaza, enclave palestinienne surpeuplée et sous blocus israélien depuis 2005. Deux jours plus tard, alors que les frappes israéliennes se poursuivent sur Gaza, des manifestations de colère à travers la Cisjordanie tournent à l’affrontement avec l’armée israélienne. Au moins 11 palestiniens sont tués et plus de 150 manifestants blessés, selon le ministère palestinien de la Santé et le Croissant-Rouge. Le même jour, au moins deux Palestiniens sont tués dans des confrontations avec les soldats israéliens. A Gaza, deux femmes et huit enfants périssent dans une frappe israélienne sur un camp de réfugiés. Un immeuble de la ville qui abritait notamment la chaîne d’information qatarie Al-Jazeera et l’agence de presse américaine Associated Press (AP) est pulvérisé par l’aviation israélienne, après avoir été évacué in-extrémis.

Israël persiste dans sa folie meurtrière

Le 16 mai 2021, les avions de chasse israéliens bombardent à nouveau à Gaza. Cette fois-ci, c’est le domicile du Chef du Hamas, Yahya Sinouar qui est visé. Ne se trouvant pas à son domicile au moment de l’attaque, Sinouar échappe à la mort. Malheureusement, pas moins de 17 Palestiniens sont tués dans des bombardements ailleurs dans l’enclave palestinienne.  Dès le lendemain, l’aviation israélienne poursuit ses frappes intenses sur Gaza, après une semaine noire ayant fait au moins 200 morts dans les violences provoquées par l’Etat hébreux qui reste sourd aux appels internationaux à la désescalade.

Le Maroc place la question palestinienne au même rang que sa cause nationale

Les organisations de défense des droits de l’Homme sont unanimes pour condamner les frappes israéliennes contre les civils palestiniens, surtout les femmes et les enfants, alors que les deux millions d’habitants de Gaza n’ont pas accès à des abris anti-missiles, et par conséquent, n’arrivent pas à se protéger contre la machine de guerre d’Israël.

Mohcine Lourhzal

Omar El Hadidi, le miraculé de Gaza

Honte à l’humanité !

Sur un lit d’hôpital de Gaza, Mohamed El Hadidi tient son bébé, Omar, le seul membre de sa famille à avoir survécu à la frappe israélienne qui a tué sa femme et ses quatre autres enfants dans leur sommeil. «Il ne me reste plus rien, je n’ai plus que toi», répète lundi 17 mai 2021, le père palestinien de 37 ans.  Au milieu des débris de la maison de leurs proches où ils avaient passé la nuit, ravagée par un missile israélien, les secours ont retrouvé l’enfant de cinq mois, accroché aux bras de sa mère décédée. La défunte et ses quatre autres enfants âgés de 13, 11, 8 et 6 ans, ont tous péri dans le bombardement aérien sur Gaza, survenu dans la nuit du 15 au 16 mai.

Tir de roquettes et voiture bélier

Les Palestiniens défendent leurs droits

Une attaque à la voiture bélier visant des forces de sécurité israélienne a fait plusieurs blessés dimanche 16 mai 2021, à Jérusalem-Est, a indiqué la police israélienne, alors que les secouristes locaux ont fait état de sept blessés. Depuis le 10 mai 2021, 3000 roquettes ont été tirées de la bande de Gaza vers le centre et le sud d’Israël, touchant à plusieurs reprises Tel-Aviv et sa région. Dans les rangs israéliens, il y a eu dix morts, a-t-il été officiellement annoncé par Tel Aviv.

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