A la suite de la disparition de Solomon Tekah, probablement tué par un policier, la communauté éthiopienne d’Israël a manifesté sa colère.
Différentes villes ont connu des affrontements, au cours desquels manifestants et policiers ont été blessés. Les manifestations avaient débuté dès le 1er juillet dans la ville de Kiryat Haïm, près de Haïfa, dans le nord du pays, où le jeune homme a été exécuté et se sont donc poursuivies le lendemain, jour de son enterrement.
Le cousin de la victime, Amir Tekah, a qualifié cette mort de «meurtre» sur les ondes israéliennes, ravivant dans la communauté éthiopienne les accusations de racisme policier à son encontre. «Nous devons faire tout notre possible pour nous assurer que la police cesse de tuer des gens à cause de leur couleur de peau […].
Nous avons besoin d’obtenir des garanties de la part de l’Etat ou de la police que cela ne se reproduira plus», résume Mengisto, manifestant âgé de 26 ans, à l’AFP. Sur les réseaux sociaux, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a appelé au calme, affirmant «pleurer la mort tragique du jeune Solomon Tekah». Il a ajouté que «des problèmes devaient être résolus», enjoignant aux manifestants d’«arrêter de bloquer les routes».
Le décès de Solomon Tekah a provoqué une vive colère dans la communauté des Israéliens d’origine éthiopienne, aussi appelés Falashas, qui expliquent vivre dans une crainte permanente des traitements policiers, en raison de leur couleur de peau. Lors des obsèques du jeune homme, Assaf Gabbana, un proche de la famille, a déclaré: «Nous ne sommes pas venus en Israël pour que nos enfants soient tués.
Nous n’avons pas payé le prix fort pour immigrer dans ce pays tant aimé pour que nos enfants soient assassinés devant leurs frères».
P. Zehr