Israël a décidé d’annuler la libération du dernier groupe de prisonniers palestiniens prévue dans le cadre des pourparlers de paix.
La négociatrice en chef israélienne, Tzipi Livni, a fait part à son homologue palestinien du refus d’Israël d’honorer la promesse de relâcher 26 détenus en raison de la décision de la direction palestinienne de demander l’adhésion à 15 accords et traités internationaux, a précisé une source proche des négociations. Elle a déclaré à la partie palestinienne qu’aucune démarche unilatérale ne ferait avancer les pourparlers et l’a exhortée à renoncer à sa décision d’adhérer à des traités internationaux et à revenir à la table des négociations, a ajouté cette source.
Trois groupes ont été relâchés mais, pour libérer le quatrième contingent, Israël exigeait une prolongation des négociations au-delà de l’échéance du 29 avril. Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a alors décidé, mardi 1er avril, de reprendre la voie de l’ONU afin de progresser vers une pleine reconnaissance de l’État de Palestine en demandant l’adhésion à 15 agences et traités internationaux.
Le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest, a condamné les dernières décisions «non constructives et unilatérales» prises par les deux parties, relevant selon lui de la «loi du Talion», tout en assurant qu’il restait une chance de parvenir à une solution diplomatique.
Son homologue au département d’Etat, Marie Harf, a également rappelé qu’Israël et les Palestiniens devaient prendre «des décisions difficiles. Nous ne pouvons pas le faire pour eux. C’est à eux de le faire».
Patrice Zehr