Le Premier ministre Naftali Bennett a annoncé mardi que tous les Israéliens de plus de 60 ans et le personnel médical auraient droit à une quatrième dose de vaccin contre le Covid-19, après consultation d’un groupe d’experts.
Ces déclarations interviennent à un moment où Israël peine à contenir la diffusion du variant Omicron du coronavirus, décrétant des interdictions de voyager et d’autres restrictions sans aller jusqu’à se confiner.
« J’ai donné l’ordre de se préparer immédiatement pour le quatrième vaccin », a écrit M. Bennett sur Twitter. « Le monde suivra nos pas ».
Un de ses porte-parole a affirmé qu’Israël était le premier pays au monde à administrer la quatrième dose.
La décision du Comité d’experts sur la pandémie d’approuver la quatrième dose est « une excellente nouvelle » qui « nous aidera à passer à travers la vague d’Omicron qui submerge le monde », avait plus tôt déclaré le Premier ministre.
« Les citoyens d’Israël ont été les premiers au monde à recevoir la troisième dose de vaccin contre le Covid-19 et nous continuons d’être à l’avant-garde avec la quatrième dose », a-t-il dit dans un communiqué diffusé par ses services, appelant ceux qui remplissent ces critères à « aller se faire vacciner ».
Les personnes immunodéprimées pourront également recevoir la quatrième dose, qui peut leur être administrée, comme aux personnes de plus de 60 ans et aux équipes médicales, au moins quatre mois après la troisième injection, a précisé le ministère de la Santé dans un communiqué.
M. Bennett s’est exprimé après une réunion du conseil des ministres consacrée à Omicron.
Le conseil a restreint la restauration dans les centres commerciaux et décrété que les enfants appartenant aux communautés ayant des taux élevés de morbidité et bas de vaccination devraient suivre leurs cours à la maison.
Le bureau de M. Bennett a ajouté que le Premier ministre avait ordonné au ministère de la Santé et aux caisses d’assurance-maladie, qui gèrent les vaccinations, de préparer la campagne d’injection de la quatrième dose.
Plus tôt dans la journée, Israël avait annoncé avoir ajouté les Etats-unis, le Canada et plusieurs autres pays à sa liste rouge d’une cinquantaine d’Etats vers lesquels il est interdit de voyager, pour tenter de contenir Omicron.
Ces restrictions de déplacements à l’étranger, qui concernaient déjà la France, le Royaume-Uni et la plupart des pays africains, prendront effet mercredi et resteront en vigueur, comme pour les autres pays « rouges » jusqu’au 29 décembre au moins.
Les autres pays ajoutés mardi à la liste rouge sont l’Allemagne, la Belgique, l’Italie, la Hongrie, le Maroc, le Portugal, la Suisse et la Turquie.
Ces mesures concernent, dans le cas notamment des Etats-Unis, des centaines de milliers d’Israéliens ayant une double nationalité.
Les citoyens et résidents israéliens se trouvant dans un pays nouvellement inscrit sur la liste rouge devront se confiner pendant une semaine à leur retour.
Le Premier ministre avait récemment défendu ces restrictions, nécessaires selon lui pour éviter d’avoir recours à de nouveaux confinements face à cette cinquième vague épidémique, et appelé la population à télétravailler et à faire vacciner les enfants.
Mardi, 1.148 cas confirmés et « très probables » d’Omicron étaient signalés en Israël, dont plus de la moitié étaient des personnes vaccinées, selon le ministère de la Santé.
Le centre médical Soroka de Beersheba (sud) a annoncé qu’un sexagénaire souffrant de « plusieurs » pathologies « graves » avait succombé à Omicron, sans doute la première personne à avoir perdu la vie du fait de ce variant en Israël.
Plus de 4,1 des 9,3 millions d’habitants d’Israël ont reçu trois doses de vaccins contre le coronavirus. Les enfants de cinq à 11 ans sont actuellement en train d’être vaccinés.
LR/AFP