Le duel pour le fauteuil du Secrétaire général de l’Istiqlal continue. Tous les coups sont permis.
A quelques jours de la tenue du 17ème Congrès national du Parti de l’Istiqlal (prévu fin septembre), ce dernier présente d’ores et déjà des signes d’incapacité à verser leurs salaires aux inspecteurs du parti et aux agents qui travaillent au siège du PI (la fameuse Al Azizia) et récemment aussi, en ne pouvant pas verser la prime de l’Aïd Al-Adha aux fonctionnaires. Pour sauver la face, Hamdi Ould Errachid, rival de Hamid Chabat, a réglé la note (salée) avec son propre argent. Et ce n’est pas fini…
SOS, Douiri
Il est même prévu, selon des sources istiqlaliennes, que le parti recoure à un crédit, cette fois auprès de la banque de Adil Douiri (CFG Bank), pour honorer ses engagements avec son personnel, notamment les salaires mensuels. Selon une source du parti, ces faits démontrent que le duel Chabat-Ould Errachid est à son comble et que chacun cherche à prendre le dessus sur son adversaire à l’approche du Congrès national. Ce dernier devrait porter l’un des antagonistes à la tête du Secrétariat général du Parti de l’Istiqlal.
Soutien imprévu à Nizar
Dans cette bataille et cette course vers le Secrétariat général, il y a aussi un Fassi de souche, l’ex-ministre des Finances et actuel Président du CESE (Conseil Economique, Social et Environnemental), Nizar Baraka, épaulé par plusieurs militants istiqlaliens, à leur tête Abdelkader El Kihel, Abdallah Bekkali et Adi Benhamza. Ces trois derniers, qui avaient toujours supporté Hamid Chabat, se sont vus obligés de changer de veste, constatant que le compagnon solidaire d’hier est en mauvaise posture, que ses chances s’amenuisent et qu’il vaudrait mieux changer de monture pour réaliser leurs projets et sauvegarder leurs privilèges au sein de l’Istiqlal.
Alliance tripartite
Devant cette situation ambiguë, les amis et soutiens du prétendant Nizar Baraka voient mal cette probable nouvelle alliance tripartite (El Kihel, Bekkali et Benhamza). Selon une source istiqlalienne, le groupe Nizar aurait approché le trio, d’une part pour tâter le terrain et voir à quel point le projet est solide et, d’autre part, s’assurer des moyens de briser cette alliance (Ah, la politique !). Une chose est sûre, nous a confié un député istiqlalien: le trio ne veut pas tout perdre: il en veut à Chabat d’avoir quitté la majorité gouvernementale, alors coiffée par le PJD. Cette fois, El Kihel, Bekkali et Benhamza exigeraient de Nizar Baraka des assurances d’être bien «logés», ce qui devrait se faire au 17ème Congrès, fin septembre 2017.
Mohammed Nafaa