Ces derniers mois, les épisodes navrants se répètent dans la péninsule.
Des cris de singe et bananes gonflables lancés à l’attention de la star du football, Mario Balotelli, d’origine ghanéenne, aux pires insultes, voire menaces, proférées contre la ministre de l’Intégration, Cécile Kyenge, venue de République démocratique du Congo (RDC). «Mais personne ne la viole jamais, juste pour lui faire comprendre ce que peut éprouver la victime de ce terrible délit?
Une honte !», a écrit il y a un mois sur sa page Facebook une élue locale du parti anti immigrés, la Ligue du Nord, en publiant la photo de Mme Kyenge.
Le vice-président du Sénat, Roberto Calderoli, a carrément comparé la ministre à un orang-outang, avant de s’excuser du bout des lèvres et après plusieurs jours. L’élue de la Ligue a été condamnée cette semaine à un an et un mois de réclusion avec sursis et interdiction d’exercer tout mandat public pendant trois ans. Quant à Roberto Calderoli, il a fini par être inculpé pour diffamation aggravée d’incitation à la haine raciale, après une plainte déposée par… une association de consommateurs, la Codacons.