Le chef de gouvernement italien s’est rendu à Moscou où il a rencontré Vladimir Poutine, auprès duquel il cherche un soutien dans le dossier libyen. «L’objectif de la visite est d’impliquer la Russie dans l’affaire libyenne», a estimé Ettore Greco, directeur de l’Institut pour les affaires internationales. L’Italie, en première ligne face à l’afflux de dizaines de milliers de réfugiés arrivant des côtes libyennes, pousse pour une intervention politique de la communauté internationale afin de trouver une solution passant à travers le dialogue entre les principales factions du pays.
«Si la Russie retourne à la table de la communauté internationale, nous serons tous plus tranquilles, a estimé Matteo Renzi. Mais pour cela, il est clair que Poutine doit sortir de l’Ukraine».
À Rome, on est convaincu que plus tôt on éteindra le foyer incandescent de la crise en Libye et mieux l’ensemble de la région du Maghreb se portera. La contagion ne profitera à personne. Elle risque même de s’aggraver et d’élargir à tout le pourtour méditerranéen la menace que représente la métastase de l’intégrisme islamique violent. Un moment tentée par la constitution d’une coalition pour aller bombarder les fiefs intégristes libyens, Rome est revenue à des sentiments moins belliqueux.
Le Premier ministre italien, un peu en désaccord au début avec son ministre des Affaires étrangères, Paulo Gentiloni, a toujours estimé qu’il ne fallait plus faire un remake «de l’erreur Sarkozy».