Les dirigeants des Etats-Unis, du Japon, de l’Australie et de l’Inde ont mis en garde à Tokyo contre tout «changement du statu quo par la force», préoccupés par l’activité et l’influence militaire croissante de la Chine en Asie-Pacifique.
A l’issue de leur Sommet dans la capitale nippone, les quatre pays regroupés dans l’alliance informelle appelée «Quad» ont semblé dresser un parallèle entre les ambitions territoriales de Pékin et l’invasion russe de l’Ukraine qui «ébranle les principes fondamentaux de l’ordre international».
Le Japon a émis une protestation officielle, après que des bombardiers chinois et russes ont volé ensemble à proximité de son territoire, alors que se tenait à Tokyo une réunion du «Quad», qui rassemble de manière informelle les États-Unis, le Japon, l’Australie et l’Inde. Le ministre japonais de la Défense a pris la parole, pour exprimer les «graves inquiétudes» de l’archipel nippon. «Deux bombardiers chinois ont rejoint deux bombardiers russes en mer du Japon et ont effectué un vol groupé vers la mer de Chine orientale», a déclaré Nobuo Kishi à la presse.
Après quoi quatre avions au total «ont opéré un vol groupé de la mer de Chine orientale à l’océan Pacifique», a-t-il ajouté, précisant encore qu’un avion russe de surveillance et de renseignement avait, par ailleurs, volé du nord de l’île d’Hokkaido jusqu’à la péninsule de Noto. M. Kishi a conclu son propos en qualifiant ces agissements de particulièrement «provocateurs». «Nous avons exprimé par les canaux diplomatiques nos graves inquiétudes du point de vue de notre pays et pour la sécurité régionale», a confié le ministre japonais de la Défense.
«Alors que la communauté internationale répond à l’agression de l’Ukraine par la Russie, le fait que la Chine ait entrepris une telle action en collaboration avec la Russie (…) est préoccupant. Cela ne peut être sous-estimé», souligne encore Nobuo Kishi, cité par l’Agence France-Presse.
P. Zehr