Tiens, c’est amusant ça! Des prostituées à la retraite! S’est-on d’ailleurs jamais posé la question sur ce qu’elles devenaient, lorsqu’elles arrivaient au bout du rouleau, ces «bonnes dames»?
Eh bien, à Mexico City, celles qui souhaitent prendre leur retraite trouvent asile au Casa Xochiquetzal, qui signifie «La maison des jolies fleurs». Drôle de nom pour des fleurs dont le temps et l’usure ont eu bien raison. Surtout quand on apprend que ladite maison porte le nom du dieu aztèque de l’amour et des femmes.
C’est en fait une ancienne prostituée qui est derrière cette idée. Après avoir longuement constaté que les prostituées dormaient dans les rues ou qu’elles étaient encore obligées de se prostituer pour survivre, elle a voulu réagir. Pour atteindre son but, elle a dû se battre pour obtenir le soutien de la ville. En 2007, elle a ouvert ce refuge pour les femmes de la rue. Elle a obtenu du maire une maison datant du XVIIIème siècle, complètement délabrée qu’elle a entièrement rénovée. Le centre de repos peut accueillir jusqu’à 45 femmes. Pour y entrer, il n’y a que très peu de conditions. Il suffit d’être une ancienne prostituée et d’avoir plus de 60 ans. Pour ces femmes en marge de la société et souvent sans contact familial, cette maison est leur dernier espoir. Il s’agit avant tout d’un abri pour elles au moment où elles sont encore plus fragilisées par l’âge… Passer sa vie au service des autres mérite bien (à Mexico City, bien sûr) une petite maison de repos bien à son service… Voilà une retraite bien drôle!