A l’instar de tous les pays du monde, le Maroc célèbre, le 8 mars 2018, la Journée internationale de la femme. Une occasion pour tirer son chapeau à la gent féminine qui continue de braver les difficultés, en vue d’occuper une place égale à celle de l’homme dans la vie sociale et politique.
La Journée internationale de la femme est également une occasion pour mettre en exergue le rôle et la contribution des femmes marocaines dans le développement de leur pays. C’est aussi un moment propice pour se remettre en questions, tirer la sonnette d’alarme et désigner les lacunes et l’insuffisance de certaines lois marocaines en matière de défense des droits des femmes et de l’égalité des sexes.
Depuis l’intronisation de SM le Roi Mohammed VI en 1999, la situation de la femme marocaine s’est améliorée considérablement. Néanmoins, les attentes de la gent féminine sont devenues pressantes, notamment en matière de lutte contre les violences physiques et psychologiques faites aux femmes et l’absence d’une véritable considération du rôle de la femme au sein de l’institution familiale et dans la société.
Pour les associations féministes, la loi contre les violences faites aux femmes, adoptée en février 2018, ne répond ni aux aspirations de celles-ci, ni aux attentes de la société civile. S’agissant du Code de la famille qui a été modifié en 2004, les mêmes associations estiment qu’au moment de l’entrée en vigueur de ses amendements, ce texte a été perçu comme une révolution en faveur de la femme marocaine. Cependant, 14 ans après, ce Code ou «Moudawana» doit être révisé pour être en conformité avec l’esprit de la Constitution de 2011 qui a consacré le rôle de la femme, en lui octroyant une place de choix, dans le cadre du projet moderniste conduit par SM le Roi.
En définitive, il ne s’agit pas uniquement de lancer des fleurs à la femme marocaine, à l’occasion de sa Journée internationale. Il est temps de faire front commun pour la défense de ses droits, l’amélioration de sa situation -notamment dans les régions rurales et défavorisées- et la promotion de l’égalité des genres au Maroc, comme dans le monde. Aussi, «le 8 mars», ce n’est pas une journée, mais toute l’année !
Mohcine Lourhzal