La journée mondiale de la science au service de la paix et du développement, célébrée cette année sous le thème “Science ouverte, ne laisser personne pour compte”, met l’accent sur les efforts visant à rapprocher la science de la société.
Institué par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) en 2001, cet événement vise à mettre en lumière le rôle important de la science dans la société et la nécessité de faire participer le grand public aux débats sur les questions scientifiques émergentes afin d’assimiler l’importance et la pertinence de la science au quotidien.
La science ouverte, une question qui attire de plus en plus l’attention de la communauté non scientifique, permet d’accroître considérablement la collaboration et la découverte scientifique, de faciliter l’adoption de technologies bien adaptées et d’amorcer la réalisation des objectifs du développement durable, en particulier en Afrique, dans les pays en développement et dans les petits États insulaires en développement (PEID), relève l’UNESCO.
Malgré les progrès réalisés ces dernières années, l’organisation onusienne constate encore de grandes disparités entre les régions et les pays concernant l’accès à la science, à la technologie et à l’innovation ainsi que les avantages qui en découlent. La science ouverte est par ailleurs un pas important pour remédier aux disparités et combler les lacunes existantes.
“Les progrès vertigineux accomplis par la science ces dernières décennies ont bouleversé nos conditions d’existence. Les sciences et leurs innombrables applications déterminent désormais tous les aspects de la vie humaine”, indique la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, dans un message à cette occasion.
“Les innovations produites sont une chance pour le développement de nos sociétés. Elles améliorent notre bien-être, facilitent la vie quotidienne, repoussent des frontières qui semblaient immuables, en matière de médecine, de transports, de communication, de partage des connaissances… Elles sont un moteur de croissance et de richesse”, ajoute-t-on de même source.
Aux yeux de Mme Azoulay, les sciences contemporaines sont “les légataires d’une intelligence humaine” qui cherche, explore, invente depuis des siècles et des millénaires, de même qu’elles appartiennent à l’humanité entière et sont “un bien commun” dont les fruits doivent profiter à toutes et tous.
La science en tant qu’entreprise inclusive de la plus haute qualité est favorisée par la collaboration et la découverte dans l’ensemble des domaines de la science, en tirant tout le profit de la multiplication des données, de l’instantanéité des communications et de la numérisation des systèmes de stockage des connaissances, selon une récente étude sur le sujet élaborée par l’UNESCO.
Approchée par la MAP, Bahija Ouenzar, professeur de sciences de la vie et de la terre à Rabat, a souligné l’importance de cette journée qui reflète parfaitement “le caractère indispensable” de la science et son impact sur le développement au quotidien. “Sans la science, il n’y a pas de développement, toute nouvelle découverte scientifique permet à l’être humain d’améliorer sa connaissance, sa manière de vivre, de penser et d’exploiter de nouveaux horizons”, a-t-elle affirmé.
Et de souligner que la science ou plutôt les sciences doivent être au service de l’humanité entière, en ce sens qu’elles ont engendré des innovations remarquables et très bénéfiques pour l’Homme, notamment l’accroissement de l’espérance de vie, d’où l’intérêt de la notion de “science ouverte”.
A l’occasion de cette journée, célébrée dimanche, de nombreuses manifestations et discussions seront animées par les représentants des communautés scientifiques à travers le monde.
Avec MAP