La célébration, le dimanche 15 novembre, de la Journée nationale de l’information et de la communication constitue une occasion de s’arrêter sur un domaine en perpétuelle évolution ainsi qu’une opportunité d’évaluer un parcours riche en renouvellement des lois en la matière.
Partant du choix de la pluralité politique et de la démocratisation engagé par le Maroc, le domaine de l’information et de la communication s’est érigé en priorité majeure pour les pouvoirs publics, à travers le renouvellement de l’arsenal juridique en relation avec ce chantier.
En effet, la Constitution marocaine évoque la liberté et le pluralisme de la presse, pour la promotion et la redynamisation de ce secteur, et ce dans le cadre de la volonté du Royaume de consacrer la culture des droits de l’Homme ainsi que la liberté d’accès à l’information.
En outre, la restructuration de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) a renforcé le rôle de cette instance constitutionnelle, en lui donnant la prérogative d’intervenir dans l’objectif de réguler le paysage audiovisuel.
Cette institution indépendante est également chargée de s’assurer du respect des règles d’expression de la pluralité des tendances idéologiques et des opinions politiques dans le cadre du respect de l’équité territoriale, de l’équilibre, du non monopole et de la diversité.
Le nouveau Code de la presse et de l’édition s’ajoute également aux efforts intenses menés pour réformer le secteur de la communication au sein du Royaume, dans le but d’appliquer les dispositions du nouvel arsenal juridique, essentiellement en matière de liberté de presse, de protection de la confidentialité des sources et de suppression des peines privatives de liberté.
Aussi, à l’occasion de la journée nationale de l’information, le Grand prix national de la presse est lancé chaque année en vue d’encourager les compétences médiatiques marocaines et leur rendre hommage.
Ce prix porte sur plusieurs catégories, à savoir le prix de la télévision (investigation et le film documentaire), le prix de la radio, le prix de la presse écrite, le prix de la presse électronique, le prix de l’agence de presse, le prix de la production journalistique amazighe, le prix de la production journalistique hassanie, le prix de la photographie, le prix du journalisme d’investigation, le prix de la caricature, ainsi qu’un prix honorifique en hommage à une personnalité du monde des médias ayant contribué à l’évolution du paysage médiatique national.
Il faut signaler, toutefois, que le champ médiatique a connu à l’ère des réseaux sociaux l’explosion de fausses informations qui mettent les médias devant leur responsabilité éthique de faire face à ce phénomène et de véhiculer l’information fiable et vérifiée.
Face à un flot massif de “fake news”, les professionnels de la presse doivent faire preuve de plus de rigueur et de responsabilité pour assurer leur rôle capital qui consiste à éclairer l’opinion publique et enrichir le débat national.
Cette réalité de domination des “fake news” et leur recrudescence essentiellement sur les réseaux sociaux interpelle les professionnels et les responsables de ce secteur pour agir en urgence et réfléchir sur les moyens susceptibles de redonner de la fiabilité aux médias et lutter contre les informations infondées.
Ainsi, il serait important de développer des contenus dédiés à renforcer l’éducation médiatique du citoyen, ce qui contribuera à renforcer la vigilance du public et à éveiller son sens critique à l’égard des informations manipulatoires circulant sur les réseaux sociaux.
LR/MAP