Le taux d’exécution des jugements, sujet d’actualité qui interpelle les citoyens, a été largement débattu lors d’une rencontre à Rabat.
La rencontre, organisée par le ministère de la Justice et des Libertés, en partenariat avec l’Association des avocats du Maroc, s’est tenue sous le thème: «Le jugement administratif entre le respect des droits et des libertés et la réalisation de l’intérêt général».
Lenteur de la procédure
L’ouverture de cette rencontre scientifique nationale a été présidée par le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane. A cette occasion, le ministre de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid, a pris la parole, relevant l’existence de difficultés qui entravent l’application des jugements liés, selon lui, à la lenteur de la procédure. Ce qui n’empêche pas, a précisé le ministre, que des progrès notoires sont enregistrés. Il a affirmé, chiffres à l’appui, que le taux des dossiers exécutés durant les neuf premiers mois de l’année 2016 est de 53,45% par rapport à l’année 2015, au cours de laquelle le taux des jugements n’a pas dépassé 41,37%
Eloge des magistrats
Intervenant à son tour, le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane a fait l’éloge des magistrats marocains qui, a-t-il dit, «ont quelque chose de particulier». Ce qui fait, selon lui, qu’ils sont agréés dans le monde. «Je me demande souvent: qui des deux est à mettre en tête, la justice ou l’enseignement? Je reste convaincu que la justice devance toute chose. Elle est même la colonne vertébrale de l’Etat», a-t-il soutenu. Et de conclure: «Si notre justice devient irréprochable, je suis sûr que nous serons un grand Etat».
La question de l’exécution des jugements des tribunaux a été largement débattue par les intervenants, lors de cette rencontre qui a vu la participation de hauts responsables.
Gouvernementaux, politiciens, élus et académiciens, lors des trois séances générales, ont décortiqué trois thèmes importants, à savoir les questions d’expropriation pour utilité publique, l’agression matérielle visant le droit de propriété et les affaires des marchés publics.
Mohammed Nafaa