La Justice et les médias n’ont jamais réussi à dépasser leur discorde. Cette semaine, ils se sont assis à la même table pour discuter à bâtons rompus de leurs divergences.
Justice et Médias ne sont jamais arrivés à se comprendre et se sont toujours tourné le dos, incapables qu’ils sont de gérer une vie commune. Aujourd’hui, ils choisissent de débattre de la meilleure façon d’asseoir leurs relations sur des bases rationnelles. Ainsi, l’Association des journalistes judiciaires et le ministère de la Justice viennent de tenir une rencontre dont le thème était révélateur: «Rôle des médias dans la réforme de la justice».
Parviendront-ils un jour à se regarder sans méfiance et à désamorcer cette tension électrique qui empêche toute action commune et perpétue les frictions entre les deux ?
Pour ce faire, le ministre de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid, jette une passerelle qui permettrait aux médias un meilleur accès aux différents tribunaux. Les journalistes et les instances qui les représentent devraient de leur côté répondre positivement à cette main tendue et permettre une formation dans ce domaine aux journalistes pour mettre en place une information judiciaire spécialisée.
En arrivant à se comprendre et à décoder leurs messages respectifs, les deux parties pourraient alors mettre fin à leur éternelle discorde et accepter le travail l’un de l’autre, notamment quand il répond aux exigences du professionnalisme.
Mohamed Nafaa
Porte-parole de tribunaux Le ministre de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid, a annoncé que des porte-parole officiels des tribunaux seront prochainement affectés dans le but de faciliter l’accès des journalistes à l’information et de mieux informer l’opinion publique. Ramid a affirmé que la relation entre la presse et les médias revêt une importance particulière et constitue un pilier dans les sociétés démocratiques eu égard à son rapport avec deux droits fondamentaux, le droit à un procès équitable et la liberté d’expression. |