En marge du «Prince Moulay El Hassan Kiteboarding World Cup», qui s’est déroulé à Dakhla, du 23 au 29 mars, les travaux de construction d’une école de Kitesurf ont été lancés. Explications de Leila Ouachi, présidente de l’association Lagon Dakhla et de Marouane Zouaoui, architecte du projet.
Lamine Benomar, wali de la région de Oued Eddahab-Lagouira, accompagné d’élus locaux, s’est rendu sur le site de Dakhla Attitude pour inaugurer et lancer les travaux de ladite école.
«On a besoin de 6 mois de construction, tout est bouclé, signé et ficelé et notre association sera uniquement la gestionnaire de cette école», explique Laila Ouachi, présidente de l’association Lagon Dakhla.
Cette école permettra donc de former les jeunes locaux dans les différentes disciplines du kite.
Une initiative qui ne manquera pas de réjouir les fans de ce sport écolo, étant donné que ce sera la toute première école de Kitesurf à Dakhla.
L’encadrement sera fait par des moniteurs, notamment de chez Cabrinha qui est l’un des spécialistes de construction de planches à voiles.
«Avec le PKRA, on va essayer d’avoir des juges et encadrants étrangers, puisqu’on n’en a pas ici au Maroc, qui soient vraiment diplômés», ajoute Mme Ouachi. Mise à part la formation des jeunes à ce sport, «l’un des autres objectifs de cette école est d’avoir nos propres juges et nos propres formateurs», conclut-elle.
Envoyée spéciale à Dakhla, Yasmine Saih
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Ce qu’en dit Leila Ouachi…
«Ce n’est pas une école à caractère commercial»
Parlez-nous de l’école de Kitesurf.
On a procédé au lancement de l’école. Cela fait deux ans que je travaille sur ce projet et je voulais que ça se lance, parce qu’on ne peut développer ce sport que si l’on développe des compétitions nationales et que l’on peut avoir aussi des Marocains qui soient dedans et qui aient du niveau. Comment faire? On ne peut faire ça que si l’on est structuré. Alors, on a vu ce qui se faisait dans des écoles à l’étranger et on s’en est inspiré en essayant d’impliquer le maximum d’intervenants. Que ce soit des intervenants comme le ministère de la Jeunesse et des Sports ou la Fédération et la Région, à travers l’INDH, parce que c’est une école à caractère social. Ce n’est pas une école à caractère commercial.
Donc, l’école ne sera pas payante. Est-ce bien cela?
C’est une école où il faudra payer un petit quelque chose mais, en général, ce sont les associations et les clubs qui auront à payer pour le fonctionnement de l’école, pas les élèves. Donc, on va chercher des gens à travers les différents clubs et associations pour les prendre en charge et les accompagner.
Les cours seront-ils dispensés tout au long de l’année?
Oui, pendant toute l’année et on prévoit aussi de faire des initiations pour les jeunes et les enfants de la ville pendant les périodes de vacances pour qu’il y ait une intégration et un développement de la culture du sport nautique dans l’esprit des jeunes et dans la ville. Et puis, ce sera sûrement des modules de 6 mois ou de douze mois. Donc, tout ça est en train d’être mis en place avec nos partenaires internationaux.
Enfin, pourquoi cet intérêt particulier pour la ville de Dakhla? Pourquoi vous tient-elle tellement à cœur?
C’est par amour de la nature. J’ai découvert Dakhla avec Driss Sennoussi (co-organisateur du championnat et directeur général de Dakhla Attitude) et c’était un coup de foudre. Ensuite, puisque mon métier tourne autour de l’institutionnel, de l’image et de la notoriété, j’ai commencé à travailler avec différents département au sein du ministère de l’Intérieur pour promouvoir la Région. Mais comme c’est une Région que j’aime beaucoup, puisque moi-même je fais un peu de Kitesurf et adore les sports de glisse, on a monté le championnat ensemble, puis la saharienne. Et puis demain, on peut aller à Tan Tan… J’aime bien le sud du Maroc, c’est ma passion.
Propos recueillis par YS
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2ème entretien
Explications de Marouane Zouaoui, architecte du projet de l’école de Kitesurf de Dakhla
«Le projet coûtera 10 millions de DH»
Parlez-nous du projet. Comment se présentent les bâtiments, les coûts des travaux?
Ce projet sera réalisé dans le lagon de Dakhla et fera un hectare. On a prévu trois bâtiments, un bâtiment réservé à l’administration et au réfectoire, un bâtiment pour les salles de classes qui sera face à la mer et qui sera collé à une case à voiles pour le matériel. Les logements seront sur la colline, protégés du vent avec des cellules qui feront 18 à 20 m. Et on aura deux élèves par chambre, avec un petit bureau, des toilettes et une vue face à la mer, de manière à ce qu’ils puissent appréhender les conditions. Le projet coûtera 10 millions de DH (1 million d’euros) incluant les bâtiments et les frais du matériel sportif.
Quelle est la capacité d’accueil?
Il y aura 62 personnes pouvant dormir, ce qui correspondait au budget et à la volonté d’hébergement. Il pourra y avoir 100 personnes pouvant étudier, mais seulement 60 à 62 personnes peuvent y dormir.
Avez-vous prévu des extensions des plans au cas où il y aurait plus de demandes d’hébergement?
Oui, on a disposé les bâtiments de manière à ce qu’on puisse faire une extension dans le futur, si l’école rencontre un grand succès, inch Allah. On pourra étendre le bâtiment, pas à volonté, mais selon les limites du terrain.
Avez-vous prévu des matériaux éco-responsables?
Tout à fait, nous sommes véritablement dans une démarche HQE (Haute Qualité Environnementale), c’est-à-dire que l’on va utiliser des matériaux comme des panneaux sandwichs en bois qu’on recouvrira de sable pour que ça s’intègre facilement dans l’environnement. Enfin, on va utiliser les ressources photovoltaïques avec les panneaux solaires pour utiliser au mieux les ressources du soleil pour tout ce qui est alimentation électrique, etc. Puis, on pompera l’eau soufrée du sol qui va être traitée pour tous les besoins en eau pour les salles de bain et les toilettes».
Propos recueillis par YS