La Banque d’Espagne a signalé, lundi, que l’économie ibérique pourrait se contracter de 9% à 15,1% en 2020, en raison de l’allongement de l’état d’alerte décrété dans le pays pour lutter contre la propagation de la pandémie de coronavirus (Covid-19).
Dans le scénario d’une reprise rapide, le Produit intérieur brut (PIB) espagnol devrait chuter de 9% cette année, avant de bondir de 7,7% en 2021 et de 2,4% en 2022, a précisé la Banque centrale dans ses dernières projections macroéconomiques pour la période 2020-2022.
Dans un scénario de reprise progressive, le PIB devrait baisser de 11,6% en 2020, avant de croître de 9,1% et de 2,1% les deux années suivantes, tandis que dans le pire des scénarios, l’économie ibérique devrait se contracter de 15,1% cette année, avant de croitre de 6,9% en 2021 et de 4% l’année suivante.
L’institution monétaire a, en outre, estimé que le PIB espagnol pourrait accuser une « baisse sans précédent » de 16% à 21,8% au cours du deuxième trimestre de cette année, sous l’effet du confinement adopté depuis la mi-mars, notant que le taux de croissance devrait bondir de 16% à 19,3% au 3è trimestre, et de 3% à 6,3% au quatrième trimestre.
Concernant le taux de chômage, il devrait augmenter de 18,1% à 19,6% cette année et de 18,4% à 18,8% en 2021, dans le scénario d’une reprise progressive, tandis que le déficit public pourrait grimper de 9,5% à 11,2% en 2020 et de 5,8% à 6,8% l’année suivante.
La dette publique devrait, quant à elle, se situer entre 114,5% et 119,3% du PIB cette année, et entre 11,7% et 115,9% en 2021.
Dans son analyse, la Banque d’Espagne a indiqué qu’elle a dû établir plusieurs scénarios alternatifs de croissance, étant donné le « niveau d’incertitude extraordinaire » dans le pays.
La Commission européenne (CE) table sur une contraction de 9,4% du PIB espagnol en 2020, tandis que le gouvernement espagnol prévoit une chute de 9,2% du PIB, puis une croissance de 6,8% en 2021.
LR