La blette, ou bette, appelée chez nous «esselk», est une plante très ancienne connue même des Grecs, des Romains et des Egyptiens. Actuellement, elle est cultivée comme plante potagère pour ses longues et larges feuilles vertes et ses côtes blanches ou rouges qui sont très prisées dans les cuisines arabes et européennes.
Au Maroc, nous consommons aussi et depuis fort longtemps «esselk» blanc. On en prépare des salades cuites, assaisonnées avec de l’ail et du persil, ou de la soupe à l’agneau. Ailleurs dans le monde, les blettes sont servies en entrée ou en légumes d’accompagnement, sautées dans du beurre. On en fait aussi de succulents gratins. Les Niçois accommodent de délicieuses tartes sucrées avec les cardes. Ce légume est très peu énergétique, donc idéal pour ceux qui sont au régime ou qui souffrent de cholestérol. C’est une source inestimable en minéraux, dont le fer, le cuivre, le magnésium et le potassium et en vitamines A, K, C, E, B2, B6 et B9.
Il faut savoir aussi que la blette, grâce à certains de ses composés, combat le diabète, la propagation des cellules cancéreuses, les maladies d’Alzheimer et de Parkinson. On devrait se réconcilier avec ce petit légume et le mettre plus souvent dans nos assiettes. Un seul bémol: ceux qui souffrent de calculs rénaux n’y ont pas droit, malheureusement.