Le pass sanitaire confère plus de liberté de se déplacer en Europe, ont souligné la commissaire européenne à la Santé Stella Kyriakidès et le ministre français de la Santé Olivier Véran, vendredi, jour de l’entrée en vigueur du pass sanitaire européen.
Se vacciner est synonyme de « plus de liberté » notamment pour voyager, ont-ils assuré après avoir visité un centre de vaccination à Paris.
La commissaire européenne, qui a fait part de sa satisfaction d’avoir « utilisé son pass européen pour voyager de Bruxelles à Paris ce matin », a appelé tous les Européens, « fatigués de ce qu’ils ont eu à subir pendant 17 mois », à se « vacciner le plus vite possible » car « c’est une campagne qui sauve des vies ».
La vaccination « permettra de revenir à plus de normalité et de voyager », a affirmé Mme Kyriakidès qui s’est adressée en particulier à la jeunesse.
De son côté, le ministre français de la Santé a lancé « un appel à la jeunesse » en soulignant que ce pass décerné à toute personne vaccinée — ou pouvant fournir un test négatif — permet « plus de mobilité au sein de l’Union européenne ». « Cela veut dire plus besoin de tests, ni de quarantaine ».
La France a franchi la barre des 30 millions de vaccinés au moins avec une première dose et 20 millions ayant un schéma complet mais il ne faut pas relâcher l’effort, a dit le ministre, alors qu’il y a « plus de doses que de demande ».
Le ralentissement des rendez-vous pour se faire vacciner contre le Covid-19 inquiète de plus en plus en France.
Selon les autorités sanitaires, le nombre des premières injections enregistre un fléchissement. De 480.000 en moyenne par jour le 21 mai, il a chuté de moitié à seulement 240.000 au 21 juin.
Selon la plateforme de prise de rendez-vous médicaux Doctolib, moins de 150.000 inscriptions quotidiennes pour une première dose de vaccin sont recensées actuellement en France contre plus de 250.000 début juin.
Et si la barre n’est pas redressée très vite, le nombre total d’injections quotidiennes – près de 575.000 par jour en moyenne – pourrait très vite s’infléchir.
Six mois après le démarrage de la campagne de vaccination, près de 3,4 millions de personnes vulnérables par leur âge ne sont toujours pas vaccinés et pourraient se retrouver « exposées » en cas de reprise épidémique, ont prévenu les autorités sanitaires.
LR/MAP