La concordance doctrinale entre le Maroc et les pays africains est un gage de paix et de sécurité entre leurs peuples, a affirmé, mardi à Rabat, le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq.
S’exprimant à l’ouverture de la 4ème session de communication de la Fondation Mohammed VI des Ouléma africains, M. Toufiq a expliqué que la doctrine joue un rôle important pour garantir la sécurité et la paix spirituelle en ce qu’elle permet d’immuniser le croyant contre la confusion et la discorde.
Il a noté que le thème de cet évènement, “l’école Achaarite et les rites: cohérence scientifique et méthodologique au service des nécessités de la religion”, vient confirmer l’appartenance doctrinale et spirituelle commune entre le Maroc et les pays africains.
Cette thématique revêt aussi une grande importance du fait qu’elle s’intéresse au dogme Achaarite, un des référentiels islamiques majeurs qui apporte des réponses claires aux questions urgentes, a-t-il indiqué, soulignant que la doctrine est un mode de vie qui rythme le vécu quotidien de l’individu.
M. Toufiq a, par ailleurs, présenté la feuille de route de la Fondation pour cette année et qui comprend notamment l’élaboration d’un guide pour les Mourchidines et Mourchidates dans les pays africains, visant la promotion de la science, de la connaissance et de la pensée islamique, et un guide sur les pratiques soufies, en partenariat avec les imams et les ouléma.
Il a également mis en avant l’importance particulière de la Charte de la Fondation Mohammed VI des Ouléma africains, qui a pour objectif de faire valoir la bonne moralité et de lutter contre les courants perturbateurs.
Pour sa part, le Secrétaire général du Conseil supérieur des ouléma, Mohamed Yssef, a mis l’accent sur l’importance de cette rencontre, qui se tient parallèlement aux causeries religieuses du Ramadan présidées par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, du fait qu’elle aborde la question des écoles et des référentiels encadrant l’islam en Afrique, assurant que ces rites cimentent les liens entre les Ouléma subsahariens et le Royaume du Maroc.
Dans ce sens, M. Yssef a souligné que “le Maroc est un pays pionnier en matière d’organisation de ce type de rencontres, puisque la 1ère conférence des Ouléma africains s’est tenue, sous la présidence de feu SM Mohammed V”, relevant que la concordance entre les ouléma marocains et africains visait essentiellement à servir les efforts de la libération consentis par les dirigeants africains tout au long de l’histoire.
L’Afrique dispose de jeunes Ouléma et Mourchidines, qui ambitionnent de répandre et de partager la science et le savoir relatifs aux écoles religieuses et aux rites jurisprudentiels, notamment la cohérence scientifique et méthodologique pour magnifier la bonne moralité, a-t-il noté.
Cette session scientifique s’inscrit dans le cadre du programme d’action de la Fondation Mohammed VI des Ouléma africains, visant l’organisation de sessions de communication encadrées par les Ouléma membres de la Fondation chaque Ramadan à l’effet de contribuer à la consolidation et à la protection des constantes religieuses africaines communes.
Au programme de cette rencontre de deux jours, figurent plusieurs conférences portant notamment sur le dogme Achaarite, la préservation des nécessités et des finalités de la religion, les rites jurisprudentiels: genèse, origine et prolongement.
LR/MAP