Le président de la Chambre des Conseillers, Enaam Mayara, a appelé, mercredi à Marrakech, à faire de la Conférence parlementaire sur le dialogue interconfessionnel une étape historique et cruciale pour engager la communication entre les parlementaires et les chefs religieux et approfondir le dialogue entre les religions.
Dans une allocution dans le cadre d’un panel sous le thème “Parlements et chefs religieux: promouvoir le dialogue et collaborer pour notre avenir commun”, M. Mayara a affirmé que le Parlement marocain prendra bientôt toutes les démarches nécessaires, pour concrétiser la proposition de SM le Roi Mohammed VI, afin de créer un mécanisme mixte au sein de l’UIP qui aura pour mission de faire du dialogue interconfessionnel entre les différentes composantes de la communauté internationale un noble objectif commun.
“A travers cette initiative, nous soutenons l’idée que le dialogue interconfessionnel doit être un travail institutionnel et continu qui nous permettra d’atteindre nos objectifs de paix et de sécurité, en accomplissant les devoirs de développement économique et sociaux tout en préservant la dignité humaine de toutes les formes d’abus”, a indiqué M. Mayara.
Revenant sur les faits saillants de la première journée de cette conférence, M. Mayara a souligné que cette dernière a été marquée par la lecture du message adressé par SM le Roi Mohammed VI aux participants, reflétant la vision éclairée du Souverain et Sa stratégie pour soutenir le dialogue interconfessionnel et garantir sa durabilité en tant que priorité de l’Union interparlementaire.
“Aujourd’hui, nous allons explorer et exposer les relations qui existent entre deux composantes essentielles à l’action internationale afin d’ancrer les valeurs d’ouverture et de tolérance, en rejetant toutes les formes d’intolérance et de séparatisme, dans le but de jeter les bases nécessaires à la création d’une société solidaire et un Etat de droit, soutenant la paix et la sécurité régionale et internationale, en tant que condition sine qua non pour le développement économique, social et humain”, a relevé M. Mayara.
Ainsi, les établissements législatifs sont concernés par cette dynamique en tant qu’espace de rencontre et de réponse aux préoccupations des individus, des minorités et des communautés, tandis que les chefs religieux sont impliqués dans ce dialogue en tant qu’acteurs bénéficiant d’une influence spirituelle importante à la préservation de la paix, a-t-il fait valoir.
A cet égard, M. Mayara a précisé que le travail en commun des institutions législatives et des leaders religieux, malgré leurs divergences apparentes à certaines occasions, reste complémentaire sur le terrain, afin de servir les besoins de l’Homme et poser les fondements essentiels au développement de citoyens productifs et intègres.
Pour le président de la Chambre des conseillers, cette coopération institutionnelle offrira, certainement, une base solide nécessaire à la légifération au niveau national et international, afin de réaliser les objectifs escomptés des acteurs parlementaires et religieux.
“Notre principal objectif est de participer au renforcement et à la synergie entre les différentes composantes de la société que nous représentons, en soutenant les efforts de coopération mutuelle de la communauté internationale malgré des différences ethniques”, a-t-il conclu.
Organisé par l’UIP avec le Parlement du Maroc, en partenariat avec “Religions for Peace” et avec le soutien de l’Alliance des civilisations de l’ONU et de la Rabita Mohammadia des Ouléma, ce conclave connaît la participation de parlementaires, de chefs religieux, de représentants de la société civile qui vont engager un dialogue constructif et échanger sur les meilleures pratiques pour résoudre les principaux problèmes entravant la coexistence durable.
Cette conférence internationale, placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, reflète les rôles importants et multiples joués par l’institution législative nationale, qui s’inspire de l’histoire millénaire du Royaume, riche en épisodes phares et exemples forts de tolérance religieuse et de coexistence.
LR/MAP