La démocratie en Afrique demeure indissociable du choix des leaders politiques par la voie des urnes, a indiqué, jeudi à l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) de Rabat, le commissaire aux Affaires politiques, à la Paix et à la Sécurité de l’Union africaine (UA), Bankole Adeoye.
S’exprimant à l’ouverture d’un séminaire organisé par la Commission de l’UA et le Policy Center for the New South (PCNS) sous le thème “Élections et démocratie en Afrique : Nouvelles perspectives, leçons apprises et meilleures pratiques”, M. Adeoye a souligné que la démocratie africaine est tributaire d’un processus électoral juste et équitable qui porte la voix du peuple, ajoutant que les élections constituent souvent un défi, mais restent le seul moyen de choisir les leaders.
La démocratie, a-t-il fait observer, renvoie également aux meilleurs services de santé et éducatifs et à des infrastructures de qualité, notant la nécessité de promouvoir les services publics, sur fond d’un système politique transparent qui favorise l’intérêt général de la population.
Il a, d’autre part, appelé à la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme qui mettent en danger les fondamentaux des droits de l’Homme, relevant l’impératif de faire valoir le constitutionnalisme et la primauté du droit afin d’assurer la paix et la stabilité.
De son côté, le président exécutif du PCNS, Karim El Aynaoui, a affirmé que l’Afrique fait encore face à des défis et des difficultés d’ordre démocratique, mettant en avant le rôle des élections en faveur de transitions politiques pacifiques et équitables.
Il a, à cet égard, insisté sur l’importance de l’efficacité des élections en matière d’organisation et de transparence afin de susciter l’adhésion de la population, plaidant pour la tenue des promesses électorales, notamment en rapport avec l’amélioration du niveau de vie, des emplois et des services de base.
Il s’agit d’une espèce de “magistère et d’inspiration” pour un meilleur avenir au profit des plus vulnérables, a-t-il dit, mettant en exergue le besoin de l’observation des élections pour l’amélioration progressive des démocraties.
Cet événement se déroule en parallèle de la 3è édition du Cycle de formation spécialisée des observateurs africains des élections, offrant ainsi une occasion unique d’améliorer l’intégration des connaissances et des compétences en matière d’observation et de gouvernance électorales.
Prennent part à ce dialogue, plus de 80 participants de la formation, enrichissant ainsi les échanges et les perspectives.
LR/MAP