La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a ouvert, lundi à Tanger, une école de police, dans le cadre d’un processus ambitieux visant à créer des pôles régionaux de formation policière et à promouvoir la qualité et l’efficacité de cette formation au Maroc.
Cette cérémonie d’inauguration s’est déroulée en présence du wali de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Mohamed Mhidia, et du gouverneur de la province de Fahs-Anjra, Abdelkhalek Marzouki, sous la supervision du directeur de l’Institut royal de police, Ahmed Zaâri, en présence de responsables militaires et judiciaires et d’élus.
Dans une déclaration à la MAP, M. Zaâri a souligné que l’ouverture de cette 6è école du genre au Maroc, sur instruction du directeur général de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), intervient dans un contexte marqué par la commémoration de la fête de l’indépendance du Royaume et s’inscrit dans le cadre de la stratégie de la DGSN visant à créer des pôles régionaux de formation policière.
Cette stratégie, a-t-il poursuivi, vise à “promouvoir la qualité et l’efficacité de cette formation, de manière à former une nouvelle génération de policiers et de policières capables de relever les défis posés par les questions de sécurité, dans leurs nouvelles dimensions”.
M. Zaâri a précisé que la formation à l’Institut de police ambitionne également de placer l’institution de la sûreté au centre de la moralisation de la vie publique, de l’amélioration de la qualité du service public, du maintien de l’ordre public, et de la préservation des biens des citoyens et leur protection, notant que la création de cette nouvelle école s’inscrit également dans le sillage du développement et du rapprochement du système de formation policière des stagiaires des différentes régions du Royaume, de nature à former une nouvelle génération de policiers capables de relever tous les défis.
Il a relevé que ces écoles vont dispenser des formations de qualité aux policiers, et mettre en œuvre la nouvelle stratégie de sûreté, basée sur la consolidation de la bonne gouvernance, et le renforcement de la pratique des droits de l’Homme dans l’action sécuritaire, tout en plaçant la sécurité au cœur du développement durable.
Pour sa part, le directeur de l’école régionale pour la formation du policier à Tanger, Khalid Achtouk, a affirmé que l’ouverture de cette école s’inscrit en droite ligne avec la stratégie d’accompagnement du projet de régionalisation avancée adoptée par le Maroc, auquel la DGSN a adhéré activement, à travers la création d’une école de formation de police à Tanger, qui représente les provinces du nord du Royaume, et relève de l’Institut royal de police, après les écoles de Bouknadel, El Fouarat, Oujda, Fès et de Laâyoune.
Il a fait savoir que cette nouvelle structure, à l’instar des autres écoles régionales, dispense une formation globale et intégrée dans tous les domaines de la formation policière, dont la sécurité publique, la police judiciaire et les renseignements généraux, notant que les stagiaires bénéficieront d’un entrainement sportif et paramilitaire, afin de relever les défis liés à l’action de la police sur le terrain.
Les programmes de formation, a-t-il ajouté, sont le fruit d’une ingénierie pédagogique, qui vise à parvenir à une harmonie entre le contenu des programmes de formation de base et la pratique du terrain, dans le strict respect des libertés publiques et des principes des droits de l’Homme, et ce en application des Hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI, qui mettent l’accent sur le principe de moralisation du service public.
Érigée sur une superficie totale de 6.380 m2, avec une capacité d’accueil de 924 stagiaires, cette école comprend des installations intégrées, comme des espaces d’hébergement, des amphithéâtres et autres espaces aux usages multiples, 9 salles de cours théoriques et une salle de langues étrangères, ainsi que d’autres espaces pour l’éducation physique et sportive et l’autodéfense, en plus d’une bibliothèque dotée d’une salle de lecture.
Cette école comporte également d’autres installations administratives et des espaces de formation et d’entraînement paramilitaire. Il s’agit notamment d’un complexe administratif composé de 12 bureaux, une salle de réunion, une cuisine, deux restaurants d’une capacité de 150 stagiaires, et une cour d’honneur.
LR/MAP